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Mort suspecte du chef de la sécurité politique d’Assad

dimanche 26 avril 2015

L’ancien proconsul syrien au Liban a vécu. Le général Rustom Ghazaleh, âgé de 61 ans, qui fut l’homme le plus puissant de Beyrouth dans les dernières années de l’occupation du pays du cèdre par la Syrie, entre 2002 et 2005, est décédé, vendredi 24 avril, dans un hôpital de Damas. Annoncée par sa famille, sa mort a été confirmée par la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen, qui dispose de nombreuses entrées dans les cercles du pouvoir syrien.

M. Ghazaleh, qui dirigeait dernièrement la Sécurité politique, l’une des multiples polices secrètes du système Assad, avait été admis au début du mois de mars à la clinique Chami, l’établissement de la nomenklatura syrienne, à la suite d’une violente dispute avec l’un de ses alter ego, le chef du renseignement militaire, Rafic Chehadé. Les deux hommes avaient été peu après limogés sur ordre de la présidence.

Comme il est de coutume dans le régime syrien, royaume de l’opacité, la disparition de M. Ghazaleh, un sunnite originaire de Deraa, dans le sud du pays, n’a fait l’objet d’aucun commentaire officiel mais a suscité un flot de rumeurs invérifiables, à la mesure de l’aversion suscitée par le personnage dans les milieux anti-Assad. L’une des versions les plus colportées affirme que l’ex-baron des services de sécurité syrien, roué de coups par les gros bras de son rival, a fait les frais de son opposition à l’implication grandissante des pasdarans iraniens, l’unité d’élite de la République islamique, dans la conduite des combats contre les rebelles syriens.

Mise en coupe réglée du Liban

Une autre thèse attribue le différend entre les deux hommes au refus de M. Chéhadé de laisser son homologue prendre part à l’offensive lancée cet hiver dans sa province natale de Deraa. Dans une vidéo diffusée en décembre sur les réseaux sociaux, des hommes étaient filmés en train de mettre à feu une villa présentée comme celle de M. Ghazaleh, dans le village de Qarfa, dans le but d’éviter que celle-ci ne tombe entre les mains des (...)
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