Quatre hommes qui pourraient barrer la route de la Maison Blanche à Hillary Clinton

Elle fait figure de grande favorite, mais Hillary Clinton ne devrait pas être seule dans la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle américaine de 2016. L’ex-première dame et ancienne chef de la diplomatie de Barack Obama durant son premier mandat a officialisé sa candidature ce dimanche et ne devrait pas tarder à être rejointe par quelques concurrents, qui n’ont pour l’heure pas dévoilé leurs intentions. Petit tour d’horizons des possibles challengers.

Joe Biden
A 72 ans, le vice-président de Barack Obama se serait bien vu occuper le bureau ovale. Joe Biden, sénateur dans le Delaware de 1973 à 2009, a déjà tenté deux fois de s’imposer lors des primaires démocrates de 1988 et 2008. Premier catholique à occuper les fonctions de vice-président, il entretient le mystère autour de sa possible candidature à l’investiture démocrate. Mais ses fidèles ont déjà lancé les opérations en lançant un site de soutien à Joe Biden et 20.000 donateurs auraient déjà mis la main au porte-monnaie. Mais il ne dévoilera pas ses intentions avant cet été.

Martin O’Malley
A 52 ans, c’est le petit jeune de la sélection et son entrée dans la course ne devrait plus tarder. Maire de Baltimore de 1999 à 2007, Martin O’Malley a réussi à se faire élire avec 91% des suffrages. Avant d’occuper le poste de gouverneur du Maryland jusqu’au début de cette année. Progressiste dans l’âme, Martin O’Malley a soutenu en 2012 le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe dans son Etat, avant de signer l’année suivante la loi abolissant la peine de mort, faisant de son Etat le 18e à abandonner cette sentence.

Jim Webb
Sénateur de la Virginie depuis 2006, Jim Webb est un ancien vétéran de la guerre du Vietnam et ex-secrétaire adjoint à la Défense durant la présidence de Ronald Reagan. A 69 ans, ce démocrate n’est pas fait du même bois que Hillary Clinton, dont il ne partage pas la ligne de pensée. Il revendique une position libérale en matière d’économie, d’interventions militaires et d’affaires étrangères. Il est en revanche plus conservateur sur des problématiques telles que l’immigration, l’environnement ou le contrôle des armes à feu.

Lincoln Chafee
Hillary Clinton « ne devrait pas être présidente ». Comme ça, c’est clair, on sait déjà ce que pense Lincoln Chafee de celle qui sera sa concurrente s’il se présente. D’abord républicain, il a été sénateur de Rhode Island de 1999 à 2007, puis gouverneur de 2011 à 2015. Indépendant depuis 2007, il a rejoint les rangs du Parti démocrate en 2013. Et s’il ne s’est pas encore déclaré sur son tout nouveau site, Chafee a tout l’air d’un candidat en campagne. « Durant les prochains mois et semaines, j’ai hâte de partager avec vous mes pensées sur le futur de notre grand pays », déclare-t-il. Avant d’ajouter que « les campagnes sont le moment des débats sur la vision de notre avenir, pour permettre aux électeurs d’évaluer le caractère et l’expérience de ceux qui offrent des idées ». Un tacle à peine voilé à Hillary Clinton, dont il critique le vote en faveur de la guerre en Irak en 2002.