Pour une meilleure représentation de la femme dans le domaine des sciences et de la technologie
Le Ministère à la Condition féminine et aux Droits des femmes (MCFDF) a organisé vendredi, à l’hôtel Marriott, conjointement avec le Conseil national des télécommunications, une journée de conférences/débats autour du thème : « Teknoloji, fanm yo ladan l », avec la participation des cadres du MCFDF, des élèves de philosophie de plusieurs écoles de la capitale et des représentants des associations de femmes haïtiennes. Par cette activité, les deux partenaires entendent mener une plaidoirie pour que les femmes soient mieux représentées dans le domaine des sciences et de la technologie en Haïti.
Selon la ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes, Yves Rose Morquette, cette journée de conférences/débats est la continuité des objectifs du ministère qu’elle dirige qui a célébré le 8 mars dernier la Journée internationale de la femme autour du thème « l’autonomisation de la femme et l’autonomisation du monde ». « Par cette activité, nous voulons encourager les femmes à apprendre un métier pour qu’elles deviennent plus autonomes », a-t-elle expliqué, avant de rappeler que le MCFDF a lancé il y a un mois la politique nationale d’égalité hommes-femmes qui vise à favoriser la participation pleine et entière des hommes et des femmes sur un pied d’égalité au processus de développement du pays.
L’entrepreneuriat féminin et les technologies de l’information, la femme haïtienne à l’ère du numérique et du savoir et la technologie de l’information : vie privée et violences faites aux femmes sont parmi les thèmes que les différents conférenciers et participants ont débattu lors de cette journée de conférences-debats.
Pour sa part, le directeur général adjoint du CONATEL, Jean-Marie Altema, croit qu’il est important pour les femmes haïtiennes de faire un plus grand usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication. « En tant qu’organe régulateur du secteur des télécommunications qui a également pour mission de faire de la promotion pour la technologie, le Conseil national des télécommunications se fait le devoir d’accompagner le ministère à la Condition féminine et aux Droits des femmes dans cette démarche », a-t-il expliqué.
Si les femmes représentent près de 52% de la société haïtienne, Jean-Marie Altema pense qu’il est important pour l’Etat haïtien de sensibiliser les femmes du pays à s’approprier davantage de la technologie en vue d’une meilleure intégration de cette majorité qui ne s’approprie pas assez, selon lui, les nouvelles technologies.
Le ministère à la Condition féminine a profité de cette journée pour honorer Bernadette Guirand et Carline Desruisseaux pour leur professionnalisme, leur compétence et leur contribution dans les secteurs des technologies de l’information et de la communication en Haïti. Ces deux femmes ont obtenu leurs diplômes en génie électronique il y a déjà plusieurs décennies à la Faculté des sciences de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) et ont marqué, selon le directeur général adjoint du CONATEL, le secteur de la technologie en Haïti.
Très émue, l’ingénieur Carline Desruisseaux n’a pas manqué de saluer le ministère à la Condition féminine et aux Droits des femmes pour une telle initiative qui veut être un booster pour les femmes qui pensent souvent qu’il y a des métiers qu’elles ne peuvent pas apprendre et pratiquer. « Peu importe que vous soyez femmes et que vous viviez dans un pays sous-développé, vous pouvez faire la différence, a-t-elle dit aux écolières présentes à cette activité. L’esprit humain n’a pas de limites mais il a besoin seulement de nouveaux défis. Il faut toujours avoir un objectif et faire tout ce qui est en votre pouvoir pour l’atteindre. »
Elle a remercié le ministère à la Condition féminine et aux Droits des femmes pour cette récompense qui, selon elle, couronne son passage dans plusieurs institutions du pays, notamment la Téléco, devenue aujourd’hui la Natcom.
AUTEUR
Jocelyn Belfort
jbelfort@lenouvelliste.com
