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Les juges ont achevé leur enquête sur le crash du vol Rio-Paris

mercredi 2 juillet 2014

Les juges chargés de l’enquête sur la catastrophe aérienne du vol d’Air France Rio-Paris ont terminé leur enquête, selon des parties civiles. L’Airbus A330 d’Air France, qui transportait 228 passagers et membres d’équipage, s’était abîmé le 1er juin 2009 dans l’océan Atlantique au large du Brésil.

Les juges d’instruction « nous ont très fortement laissé entendre qu’Air France et Airbus », mis en examen pour homicides involontaires dans ce dossier, « seront renvoyés en correctionnelle, à tel point que c’est pour nous une certitude », a affirmé Alain Jakubowicz, l’un des avocats de l’association Entraide et Solidarité AF447, qui s’exprimait au tribunal de Paris.

« La fin de l’instruction signifie que les parties civiles pourront avoir un procès bientôt. J’estime qu’il y a suffisamment d’éléments aujourd’hui pour qu’Airbus et Air France soient condamnés pour homicides involontaires », a aussi dit un autre avocat de proches de victimes, Yassine Bouzrou.

UNE CONTRE-EXPERTISE CRITIQUÉE

L’annonce de la fin de l’enquête a rassuré de nombreux proches de victimes présents au tribunal. Ils entendaient dénoncer mercredi les conclusions d’une contre-expertise récemment versée au dossier et qui dédouane selon eux le constructeur Airbus de ses responsabilités. Ce rapport, daté du 30 avril, souligne avant tout la responsabilité de l’équipage, avant de mettre également en cause Air France, qui n’aurait pas donné de directives claires après les défaillances répétées des sondes de vitesse Pitot, point de départ du crash.

Lorsque les experts ont commencé à délivrer leurs conclusions, déjà connues, des proches des victimes ont manifesté leur mécontentement en quittant la salle. Peu avant, ils avaient marché jusqu’au tribunal derrière une banderole proclamant ces mots : « Non à l’impunité des responsables, oui à un procès juste et équitable ». « Nous considérons ce contre-rapport comme une insulte à la vérité et à la justice tant il transpire la partialité », a dénoncé l’association Entraide et solidarité AF447.

La compagnie Air France, qui risque d’être au banc des prévenus en cas de procès, a également contesté la contre-expertise et a demandé sa nullité devant la cour d’appel. Une première expertise, présentée en juillet 2012 aux victimes, avait expliqué l’accident aérien par des erreurs humaines, des défaillances techniques mais aussi des procédures inadaptées.


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