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Le gouvernement jeunesse d’Haïti installé, cap sur le Parlement jeunesse

vendredi 6 février 2015

Le gouvernement jeunesse d’Haïti a officiellement pris fonction jeudi sous la houlette de l’Association des volontaires pour la démocratie (AVD). Convaincu que chaque Haïtien doit participer au processus de transformation de la nation haïtienne, le tout jeune nouveau président Amos Cincir a promis que l’ « équipe gouvernementale s’attelera à donner de nouvelles directives à la jeunesse haïtienne ».

Dix ans depuis que l’expérience dure ! Dix ans depuis que des jeunes apprennent à être hommes d’Etat via une simulation de gouvernement où ils répliquent le rôle des différents membres du véritable gouvernement dans le but d’avoir, entre autres, une meilleure compréhension de la démocratie. « Aujourd’hui s’impose la nécessité pour la jeunesse haïtienne de s’impliquer par des actions concrètes pour le développement durable du pays », affirme le président Amos Cincir dans une grande salle de l’hôtel Royal Oasis, en présence notamment de personnalités du monde diplomatique et du secteur public.

Constitué de 23 ministres et d’un secrétaire général, ce gouvernement a un mandat de deux ans. « Il constitue un lieu de rassemblement exceptionnel pour les jeunes qui s’intéressent à l’avenir de la société haïtienne, à l’instauration de la démocratie, a expliqué Carlin Michel, président de l’AVD. C’est aussi une occasion de débattre des grandes questions qui préoccupent la jeunesse et de s’approprier les grandes aspirations nationales et les grands défis de demain. »

Ces jeunes, caressant des rèves ambitieux, espèrent tous voir une Haïti régénérée sur les décombres de l’Haïti meurtrie par plus de deux siècles de mauvaise gouvernance. « Comment faciliter la stabilité politique pour créer une Haïti prospère qui donne les mêmes possibilités à chaque jeune Haïtien ? », s’est questionné perplexe, Amos Cincir. Sans détour, le responsable de la rubrique ‘’Les remous de l’actualité’’ au Nouvelliste appelle les jeunes à se ressaisir. Et d’ajouter sans ambages, comme pour paraphraser l’ancien président américain John Fitzgerald Kennedy : « Ne demandez pas ce que le pays peut vous offrir, mais dites plutôt qu’est-ce que je peux offrir à mon pays pour changer la situation. »

Ce nouveau gouvernement promet de réaliser le congrès national de la jeunesse dans la perspective de synchroniser les points de vue des jeunes d’horizons différents et d’acheminer dans la foulée un catalogue de propositions à l’intention des institutions de la République, de la communauté internationale, mais aussi au prochain Parlement Jeunesse d’Haïti, dont la rentrée législative est prévue en décembre 2015.

Comme Nathanaël Noël, le jeune Premier ministre du gouvernement, Carlin Michel, croit dur comme fer que les jeunes se doivent de participer au processus de prise de décisions concernant le devenir de la nation. « Nous sommes plus que jamais concernés par les politiques publiques qui affecteront notre avenir. C’est un problème de salut public face auquel les mauvais calculs n’ont pas de légitimité. »

Mais au-delà de cette itération de bonnes intentions, Mirlande Manigat, candidate malheureuse à la présidentielle de 2010, invite les jeunes à avoir les pieds sur terre, tout en les félicitant, néanmoins, pour leur confiance, leur foi en l’avenir. « La vie est faite d’illusions et parfois c’est à partir des illusions que surgissent de très bonnes choses », dit-elle au cours de cette cérémonie où Jerry Tardieu, Emmanuel Ménard et Joël Lorquet se sont vu décerner des plaques d’honneur par l’AVD pour leur engagement en faveur de la communauté. La cérémonie a été réhaussée par la présence de plusieurs autres personnalités du pays, dont Chantal Volcy Céant de la Fondation Institut « dwa pou tout moun » (FIDPTM), de Yolande Dumornay de la bibliothèque Michaëlle Jean et de Marie Laurence Jocelyn Lassègue de l’Institut pour la démocratie et l’assistance éléctorale (IDEA).

AUTEUR

Juno Jean Baptiste

jjeanbaptiste@lenouvelliste.com


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