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Ouverture d’une enquête sanitaire après le décès de deux enfants

mercredi 4 février 2015

D’après l’agence du médicament, ces deux enfants auraient été alimentés avec des poches de nutrition provenant du même fabricant, Fasonut.

Une enquête sanitaire a été ouverte après le décès de deux jeunes enfants alimentés avec des poches de nutrition provenant d’un même fabricant, a annoncé mercredi l’agence du médicament (ANSM). L’agence indique toutefois dans un communiqué qu’"aucune des investigations réalisées à ce stade ne conduit à mettre en cause les conditions de fabrication du produit administré". Ces poches provenaient d’un "même lot", fabriqué par Fasonut, filiale du laboratoire Baxter, a précisé l’ANSM. L’agence a décidé de retirer le lot "par précaution" le 27 janvier, jour où elle a été informée "du décès par choc septique, le 23 janvier à Caen, d’un jeune enfant alimenté par voie parentérale (perfusion) à domicile".

Cet état de choc infectieux a, selon l’agence, été constaté après l’administration d’une poche de nutrition parentérale. Le décès de cet enfant à Caen avait été révélé par Le Canard enchaîné dans sa dernière édition. "Sans présumer de l’origine de ce décès", l’ANSM dit avoir "fait procéder, le 27 janvier 2015, au retrait des produits fabriqués le même jour que la poche administrée, par précaution". Elle a de plus "diligenté aussitôt une inspection sur le site de fabrication des poches". Un second signalement est intervenu concernant le décès d’un nourrisson le 29 janvier, également après avoir été nourri avec une poche de nutrition du même lot. Toutefois, ajoute l’ANSM, "selon les premiers éléments disponibles, ce décès ne serait pas lié à l’administration de cette poche".

"Les autorités sanitaires poursuivent leurs investigations pour identifier les causes respectives de ces deux décès", ajoute-t-elle. Fasonut indique sur son site fabriquer 15 000 poches par mois, soit 180 000 par an (chiffres 2013). En octobre 2014, l’ANSM avait transmis une "injonction" à ce fabricant lui demandant de remédier à plusieurs "non-conformités", dont "l’utilisation non validée de désinfectants". En décembre 2013, trois bébés étaient décédés à l’hôpital de Chambéry après avoir été alimentés avec des poches de nutrition d’un autre fabricant. Leurs décès avaient été imputés à une infection due à un germe rare, une entérobactérie non encore décrite jusqu’alors, retrouvée dans des poches fabriquées par le laboratoire Marette. Ce laboratoire a fermé en juillet dernier pour "raisons économiques" après plus six mois de suspension d’activité.


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