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Coupe du monde - Un coup de coude ? Sakho tombe des nues, Deschamps n’a rien vu

jeudi 26 juin 2014

Après France-Equateur (0-0), le clan tricolore minimisait le geste d’humeur de Mamadou Sakho. Qui pourrait toutefois faire l’objet d’une enquête de la FIFA.

Ce France-Equateur n’en était encore qu’à ses préliminaires lorsque Mamadou Sakho s’est rendu coupable d’un geste qui pourrait éventuellement lui valoir quelques soucis. Monté sur le premier corner français de la rencontre, le défenseur tricolore s’est retrouvé à la lutte avec Oswaldo Minda. Le joueur de Liverprool a alors adressé un coup de coude à l’Equatorien. L’arbitre de la rencontre, M. Doué, n’a rien vu sur le coup et Sakho a pu profiter du Maracana comme si de rien n’était. Pour autant, rien ne dit qu’il puisse s’en tirer à aussi bon compte.

Après la rencontre, s’il n’a pas voulu polémiquer outre mesure sur les décisions arbitrales de la soirée (en début de seconde période, c’est son équipe qui se retrouvera à dix après l’expulsion d’Antonio Valencia), le sélectionneur équatorien a en effet estimé que le geste de Mamadou Sakho ne pouvait pas rester sans suite. "C’est dommage ce qui est arrivé et je pense que cela devrait être étudié par la commission des arbitres. Certaines décisions n’ont pas été logiques ce soir", a estimé Reinaldo Rueda.

Je ne suis pas là pour faire mal à l’adversaire

Interrogé à son tour sur le sujet, Didier Deschamps ne s’est pas attardé. Le sélectionneur français n’avait même pas l’air au courant. "Non, je n’ai rien vu je ne sais ce qui s’est passé. Il y a des duels, ça fait partie du jeu", a tranché Deschamps, passant à autre chose et visiblement pas plus inquiet que ça. La faute était pourtant manifeste et difficile de considérer que le geste de Sakho fasse juste "partie du jeu". Mais le défenseur des Reds est apparu tout aussi surpris que son entraîneur à l’évocation de cet incident après la rencontre. Les yeux grands ouverts en signe de stupéfaction, il a même estimé que son geste n’était qu’un mouvement de défense.

Et s’il a eu ce geste ("Ah ouais ? J’ai mis un coup de coude", interroge-t-il), c’est uniquement pour se protéger. "En sautant, a-t-il expliqué, il me met un coup de coude, ça peut être dangereux, il aurait pu m’ouvrir l’arcade." Mamadou Sakho juge donc qu’il n’a rien à se reprocher. Comme pour Deschamps, c’est un duel comme un autre, rien de plus. Même s’il admet que l’intensité qu’il met dans son jeu peut parfois prêt sujet à interprétation. "C’est vrai que j’ai un jeu dur, mais pas méchant, insiste-t-il. Je ne suis pas là pour faire mal à l’adversaire. Ça se ressent à chaque fois que j’interviens. Je ne suis pas là pour blesser les gens. J’ai rarement des cartons jaunes ou des cartons rouges."

Là encore, il y a échappé. "L’arbitre a pris sa décision, je la respecte", dit-il encore, même si en l’occurrence, l’arbitre a surtout pris une non-décision, faute, sans doute, d’avoir vu quoi que ce soit. Ce n’est pas l’affaire Luis Suarez. Elle fera beaucoup moins de bruit. Mais si la FIFA décide de se pencher sur le cas Sakho, ce geste pourrait valoir une contrariété aux Bleus et à leur sélectionneur dans l’optique du huitième de finale contre le Nigeria. Les Bleus seront de toute façon très vite fixés. Si la FIFA doit ouvrir une enquête, elle le fera rapidement. D’ici là, aucune inquiétude...


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