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Connexions internet interrompues en Corée du Nord

lundi 22 décembre 2014

Piratage — Les Etats-Unis ont accusé la Corée du Nord d’être responsable de l’attaque contre Sony Pictures.

Washington a estimé lundi 22 décembre que la Corée du Nord devait admettre sa responsabilité dans la plus grave cyber-attaque jamais survenue aux Etats-Unis. « Parmi nos réponses, certaines seront visibles, d’autres pas », a affirmé une porte-parole américaine. Quelques heures plus tard, les connexions Internet semblaient interrompues en Corée du Nord.

Internet ne fonctionne plus entre ce pays et le reste du monde, laissant penser à une éventuelle attaque, selon Dyn Research, une société basée aux Etats-Unis et spécialisée dans la cybersécurité.

« En général, on détecte de courtes interruptions (depuis la Corée du Nord), mais jamais de problèmes continus de connexion. Je ne serais pas surpris qu’ils soient en train d’encaisser une attaque à l’heure actuelle », a expliqué Doug Madory, chargé des questions Internet chez Dyn Research.

Au département d’Etat, la porte-parole adjointe Marie Harf a dit ne pas être en mesure de commenter les informations sur les problèmes de connexion Internet rencontrés par Pyongyang.

« Réponses » invisibles

Quelques heures plus tôt, la porte-parole adjointe du département d’Etat américain Marie Harf estimait que « s’ils veulent aider dans cette affaire, ils (les Nord-Coréens, ndlr) devraient admettre leur culpabilité et dédommager Sony ».

L’administration Obama « examine une série d’options » pour répondre à la cyberattaque, a-t-elle poursuivi. « Parmi nos réponses, certaines seront visibles, d’autres pas », a conclu Mme Harf.

Les Etats-Unis ont accusé la Corée du Nord d’être responsable de l’attaque contre Sony Pictures, qui a conduit la société à annuler la sortie prévue pour Noël de « L’interview qui tue ! », une comédie sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un.

« Cyber-vandalisme »

Le président Barack Obama a estimé lors d’un entretien diffusé dimanche sur la chaîne de télévision CNN qu’il « ne pense que cela ait été un acte de guerre. Je pense que c’était un acte de cyber-vandalisme qui a été très coûteux ».

L’attaque, révélée fin novembre par Sony, a paralysé le système informatique de la compagnie et s’est accompagnée de la diffusion en ligne de cinq films du studio dont certains pas encore sortis, des données personnelles de 47’000 employés, de documents confidentiels comme le script du prochain James Bond, et une série d’emails très embarrassants pour les dirigeants de Sony.

Le FBI a imputé vendredi cette cyber-attaque, revendiquée par le groupe de pirates informatiques GOP (Guardians of Peace), à la Corée du Nord qui n’a cessé de nier toute implication. Dimanche, Pyongyang a menacé de représailles la Maison Blanche et d’autres cibles américaines, en cas de sanctions.

La Chine refuse de s’aligner

La Chine a quant à elle a refusé de se ranger derrière Washington pour condamner la Corée du Nord. Interrogée sur le fait de savoir si la Chine attribuait aux Nord-Coréens les récentes attaques informatiques, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying a décliné toute réponse directe.

Elle a renvoyé à la position régulièrement formulée par Pékin selon laquelle « la Chine s’oppose à toute forme de cyberterrorisme ». Cet élément avait été réitéré dimanche par le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi, lors d’un entretien au téléphone avec son homologue américain John Kerry.

(ats/Newsnet


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