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21 décembre 1907. L’adorable petit Adolf Hitler pleure sa maman morte d’un cancer.

dimanche 21 décembre 2014

Le monstre exterminateur des Juifs était un mignon petit garçon qui adorait sa maman.


Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos

Quel spectacle déchirant ! Le jeune homme de 18 ans pleure toutes les larmes de son corps devant la dépouille de sa maman qui vient de rendre son dernier souffle à Linz, en Autriche. Le 21 décembre 1907, le docteur Eduard Bloch, juif de chez juif, est complètement retourné en voyant le désespoir du jeune Adolf. Ce garçon est un ange. "De toute ma carrière, je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi prostré, souffrant comme Adolf Hitler," dira-t-il plus tard. Il est vrai que cet aimable docteur n’a jamais séjourné dans un camp d’extermination car Hitler le laissera quitter l’Allemagne pour l’Amérique en souvenir des soins apportés à sa mère.

Vers la fin de l’année 1906, Klara Hitler, 46 ans, commence à ressentir des douleurs dans la poitrine. Veuve depuis trois ans, elle consulte son médecin de famille, le docteur Bloch, qui diagnostique un cancer du sein à un stade avancé. En janvier 1907, il réunit Adolf, 17 ans, et sa demi-soeur Angela, 23 ans, pour leur apprendre la triste nouvelle. Il explique que seule une opération chirurgicale pourrait encore la sauver. Adolf laisse couler de premières larmes qui émeuvent le médecin. Qu’il est sensible, cet enfant. Que fera-t-on de lui ? Le 18 juin, Klara subit l’ablation d’un sein par le chirurgien Karl Urban. Malgré son mal, c’est pour l’avenir de son fils qu’elle se désespère. Il veut devenir peintre ! "Il est encore si jeune", confie-t-elle au docteur. Saurait-il se débrouiller dans la vie si elle venait à mourir ? Il est si gentil, si perdu. Il y a tellement de méchantes gens dans le monde... Le docteur fait de son mieux pour la rassurer.

Chaque jour, Adolf rend visite à sa mère à l’hôpital. Le jour où elle rentre à la maison, il cesse de prendre des leçons de piano à domicile avec Richard Clayderman pour ne pas la déranger. Il se contente de dessiner et de peindre sans bruit. Le docteur Bloch, qui visite régulièrement sa malade, reste fasciné par l’attention d’Adolf pour sa mère. Il se montre aussi tendre que Nicolas pour sa maman Andrée... Au fil des semaines, Klara semble se remettre. En mai, la famille déménage dans un appartement au rez-de-chaussée - toujours à Linz - pour que la malade puisse se promener sans avoir à monter et descendre des escaliers.

Un fils aussi attentionné qu’Adolf

Lorsque l’été arrive, madame Hitler s’arrange pour que son fils puisse toucher l’argent légué par son père Aloïs, soit 700 couronnes. C’est une somme suffisante pour vivre durant un an à Vienne, car c’est là qu’Adolf veut se rendre pour suivre des cours de peinture à l’Académie des beaux-arts. L’examen d’entrée a lieu les 1er et 2 octobre 1907. Il se vautre. Il ne fait pas partie des 28 admis sur les 113 candidats. À quoi tient la vie de dizaines de millions d’hommes ! À un examen raté.

Adolf est désespéré. Durant une semaine, il erre dans les rues de Vienne. Un jour, il rencontre Jean-Marie qui tente de lui remonter le moral : "Cet échec, ce n’est qu’un détail, ne désespère pas, beaucoup de belles choses t’attendent..." Mais rien n’y fait, pour le garçon de 18 ans, cet échec est la fin du monde.

Pour ne rien arranger, sa mère est victime d’une rechute. Le voilà de retour à Linz et dans le cabinet du docteur Bloch, le 22 octobre. Celui-ci lui apprend que l’ablation du sein est intervenue trop tard, le cancer continue à proliférer. "N’y a-t-il rien à faire ?" interroge le jeune homme. Le médecin répond qu’il existe bien un traitement expérimental à base d’application d’iode sur les ulcérations, mais sans garantie. La décision est prise d’essayer. Mais la pommade ne fait qu’amplifier les douleurs de Klara. Durant plusieurs mois, elle souffre le martyre, incapable d’assurer les tâches ménagères. Il faut voir le jeune Führer frotter le sol, laver le linge, cuire les repas et s’occuper de sa petite soeur Paula, 7 ans. Il est au four et au moulin.

Fin novembre, quand l’état de santé de Klara se détériore brutalement, il installe son lit dans la chambre de sa mère. Il lui lit les histoires qu’elle aime, lui fait des dessins, tient sa main durant des heures. Ultérieurement, Paula écrira : "Mon frère Adolf a gâté ma mère durant les derniers instants de sa vie avec une tendresse débordante. Il fut infatigable dans ses soins pour elle, désireux de satisfaire tous les désirs qu’elle pouvait émettre, et fit tout pour démontrer son grand amour pour elle." Nous souhaitons à toutes les mères d’avoir un fils aussi attentionné qu’Adolf.

Heil Schicklgruber !

Noël approche. La fin de Klara également. Le 20 décembre, elle ne parvient plus à parler. Le lendemain, elle rend son dernier souffle à 2 heures du matin. Qui pouvait alors se douter que le frêle jeune homme en train de sangloter deviendrait l’un des pires monstres accouchés par l’humanité ? Un monstre responsable de la mort de millions de mères, de millions de pères et de millions d’enfants. À quel moment son destin a-t-il basculé ? Comment un enfant sensible devient-il un tueur insensible ?

Quand bébé Adolf naît le 20 avril 1889, sa mère Klara a 28 ans et son père Aloïs 51 ! C’est le troisième mariage de ce dernier. Comme ses parents sont issus de cousins, pour se marier, ils ont dû demander une dispense à l’Église. Leur premier enfant (Gustav) meurt à 2 ans, leur deuxième enfant (Ida) meurt à 15 mois, leur troisième enfant (Otto) meurt rapidement. Leur quatrième enfant (Adolf) survit. Pas de chance pour l’humanité. Leur cinquième enfant (Edmund) meurt à 6 ans. Leur sixième enfant (Paula) survit. Le foyer compte encore Aloïs et Angela, nés d’un précédent mariage d’Aloïs.

Étant le premier enfant survivant, Adolf est bien trop couvé par sa maman qui craint continuellement pour sa santé. D’où ce lien très fort entre eux. En revanche, le père est la caricature de la brute autrichienne de l’époque. Jamais une parole aimable, que des coups de gueule et de trique. Une discipline de fer. Lui-même n’est qu’un bâtard, comme on dit à l’époque. Il est le fils d’une paysanne de 42 ans non mariée dont il prend le nom : Schicklgruber. Ce n’est qu’à 39 ans qu’Aloïs le rejette pour prendre celui de son (supposé) père, Johann Georg Hieder, qui a épousé sa mère cinq ans après sa naissance. Pour une raison inconnue, Hieder se transforme en Hitler. Avouez que Heil Schicklgruber sonne moins bien que Heil Hitler.

Aloïs Hitler meurt en 1903 quand Adolf a 13 ans. Son épouse bénéficie d’une pension de réversion lui permettant d’élever ses enfants jusqu’à ce jour de 1907 où le bon docteur Bloch lui apprend qu’elle a un cancer du sein. Aurait-elle survécu, son fils aurait-il mal tourné de la même façon ?


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