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South Stream : Poutine renonce à son gazoduc vers l’Europe

mardi 2 décembre 2014

Bruxelles s’était opposée au projet russe, car il ne respectait pas les règles de l’UE. Mais il reste vital pour assurer les approvisionnements européens.

L’abandon par la Russie du projet de gazoduc South Stream confirme la nécessité pour l’UE de diversifier ses sources d’approvisionnements, a estimé mardi la Commission européenne. "La décision de la Russie d’arrêter South Stream et la manière dont cela a été décidé confirment combien la diversification des sources d’approvisionnements est importante pour l’Europe", a déclaré la vice-présidente de la Commission chargée du Budget, la Bulgare Kristalina Georgieva, au lendemain de l’annonce de l’abandon du projet par le président russe Vladimir Poutine.

"Ce nouveau développement va devoir être discuté. L’évolution constante du paysage énergétique est une raison pour l’UE de construire une Union de l’énergie, dont l’une des priorités sera la sécurité des approvisionnements", a pour sa part déclaré dans un communiqué le vice-président responsable de l’Énergie, Maros Sefcovic. Vladimir Poutine a annoncé lundi à Ankara que la Russie était dans l’impossibilité de poursuivre le projet de gazoduc russo-italien, conçu pour contourner l’Ukraine, à cause de l’opposition de la Commission européenne.

Initiative privée des groupes russe Gazprom et italien ENI d’un coût de 16 milliards d’euros, South Stream, dont le chantier a été officiellement lancé en décembre 2012, devait relier sur 3 600 kilomètres la Russie à la Bulgarie en passant sous la mer Noire, pour ensuite servir l’Europe occidentale, notamment l’Italie et la Grèce, via la Serbie, la Hongrie et la Slovénie. Il devait avoir une capacité de 63 milliards de mètres cubes par an, soit l’équivalent des achats européens de gaz russe transitant par l’Ukraine. La Commission européenne exige de Gazprom le strict respect des règles de l’UE, notamment l’accès du gazoduc à des tiers, et a bloqué le projet faute d’accord de la partie russe. L’exécutif bruxellois a menacé de sanctions les sept États membres impliqués dans le projet s’ils lançaient les chantiers. Les pays concernés sont la Bulgarie, la Grèce, l’Italie, la Hongrie, l’Autriche, la Croatie et la Slovénie, outre la Serbie, candidate à l’UE.


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