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Succès de la Grand’Anse au Salon du Chocolat, à Paris

samedi 8 novembre 2014

Le Nouvelliste :
Le Salon du Chocolat, organisé à Paris du 29 octobre au 2 novembre, a permis au public international d’apprécier le cacao Criollo grand’anselais, l’une des espèces les plus prisées à travers le monde. L’honneur rejaillit sur tout le pays vers lequel désormais les producteurs mondiaux tournent leur regard.

Présent autant dans l’alimentation, dans les produits pharmaceutiques que cosmétiques, le cacao compte parmi les produits agricoles les plus sollicités sur le marché international, notamment en Europe. Et c’est une capitale européenne, Paris, qui a accueilli cette année, du 29 octobre au 2 novembre, le Salon du Chocolat, lieu privilégié des producteurs mondiaux du cacao et de l’industrie chocolatière.

Ceux-ci ont pu découvrir et apprécier, sur le stand réservé à Haïti, le cacao de la Grand’Anse, le Criollo, la variété la plus prisée des chocolatiers de luxe. Cette reconnaissance internationale, valorisant Haïti, récompense plus particulièrement les efforts de l’Association des maires de la Grand’Anse (AMAGA), présidée par l’ex-maire des Abricots, Jean Claude Fignolé, engagée depuis environ deux ans dans la relance d’envergure de la filière cacao dans la région.
Au fait, l’action de l’AMAGA intègre un projet, appuyé par l’Union Européenne, mis en œuvre dans quatre communes : Moron, Chambellan, Abricots et Dame-Marie. L’objectif final est de « créer une filière professionnelle et durable, économiquement profitable pour l’ensemble des acteurs, et ensuite, repositionner le cacao sur le marché mondial ».

Pour ce, l’AMAGA, avec le soutien des entreprises Jean Hervé, spécialisées dans les produits bio, et le concours de la coopération agricole bretonne, a monté une association regroupant 1200 planteurs sous le sigle ODFCAGA, Organisation pour le développement de la filière cacao dans la Grand’Anse. Outre la régénérescence et l’extension des superficies cultivées, en vue de nouvelles plantations, les planteurs ont été formés à de nouvelles techniques et pratiques culturales. Ils ont pu obtenir ainsi un produit de qualité répondant aux normes internationales tel que confirmé au Salon du Chocolat.

Selon Jean Claude Fignolé, fier de parvenir à un tel résultat, l’AMAGA projette de faire passer la production de Criollo, de 1 200 à 5 000 ou 6 000 tonnes en vue d’investir le marché. La demande accrue du chocolat à travers le monde, parallèlement à la hausse du prix du Criollo, soit près de $7 000 US dollars pour une tonne, devrait faciliter cet objectif. Les retombées économiques pour la Grand’Anse devraient donc être, à moyen terme, assez significatives. C’est l’avis du représentant de l’AMAGA et l’ODFCAGA, à Paris, l’agronome Balmir Michel Ange, maître d’œuvre du projet d’extension de la filière cacao.

Auteur

Yvon Janvier jyvon21@gmail.com


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