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Education/ Protestation

lundi 27 octobre 2014

Les directeurs des lycées Jean-Jacques Dessalines, Guy Malary, Alexandre Pétion et Anténor Firmin ont fait le point vendredi lors d’une conférence de presse sur la manifestation organisée jeudi par des élèves de plusieurs lycées de l’aire métropolitaine. Comme le ministre Nesmy Manigat, ils ont expliqué que les élèves ont mésinterprété la décision des autorités du MENFP de les envoyer en formation pendant neuf semaines à Jacmel.

Après le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle qui a convoqué la presse d’urgence à la suite des manifestations des lycéens dans les rues de la capitale pour expliquer qu’il n’a jamais été question de révoquer les directeurs des lycées mais de les former, quatre directeurs de lycée ont organisé ce vendredi une conférence de presse pour donner leur version des faits.

« On est là pour dissiper les doutes autour du mouvement de protestation des lycéens jeudi dernier », a déclaré, d’entrée de jeu, le directeur du lycée Anténor Firmin, Smith Petit Homme, qui a précisé justement qu’il y a certainement une mésinterprétation de la décision du ministère au sujet de la formation continue organisée à l’intention des directeurs de lycée du département de l’Ouest. « Il s’agit véritablement d’un malentendu », a-t-il insisté, déplorant dans la foulée le déferlement des élèves dans les rues.

Les élèves, qui ont été informés que leurs directeurs vont en formation et que pendant cette période ils seront remplacés par des cadres du ministère, ont investi jeudi les rues de Port-au-Prince et les locaux du ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle pour dénoncer ce qu’ils appellent une manœuvre visant à révoquer leurs directeurs et exiger leur maintien à la tête de leurs écoles.

« Pendant les deux rencontres qu’on a eues avec le ministre Manigat et avec les cadres du MENFP, à aucun moment il n’a été question de révoquer ni même de transférer les directeurs. A aucun moment on n’a conjugué ces verbes, pas même à l’infinitif », a expliqué pour sa part le directeur du lycée Jean-Jacques Dessalines, Fleuriot Jean Gérard. Selon lui, les élèves ont été manipulés. Il dit déplorer ce qui s’est passé. Une formation qui vise à permettre aux directeurs d’être plus performants dans leurs fonctions, ne devrait pas provoquer le déferlement de plusieurs centaines d’écoliers dans les rues.

Le directeur Nicolas Mathurin dit regretter pour sa part qu’il n’ait pas eu le temps de communiquer avec ses professeurs, ses élèves et les membres de sa direction au sujet de cette décision. « On a eu une rencontre dans l’après-midi du mercredi avec le ministre Manigat au sujet de cette formation. Et jeudi matin une rumeur circulait déjà faisant croire que les directeurs vont être remplacés », a-t-il tenté d’expliquer avant d’ajouter pour son cas qu’il n’a pas eu le temps de rencontrer les élèves.

Les directeurs ont annoncé qu’ils avaient rencontré jeudi, après les évènements, les cadres du ministère en vue de faire la lumière sur la situation. Selon eux, tous les doutes sont dissipés. La formation va se poursuivre comme c’était prévu.

Le Nouvelliste, qui a rendu visite ce vendredi à quelques lycées qui n’ont pas pu fonctionner jeudi, a constaté que les activités ont repris.

Edrid St Juste
edrid@lenouvelliste.co


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