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L’intrus de la Maison Blanche expertisé

mardi 21 octobre 2014

Une juge fédérale a ordonné mardi une expertise psychiatrique pour l’homme qui s’était introduit le 19 septembre dans la Maison Blanche, après qu’une première évaluation eut conclu à son irresponsabilité pénale.

Omar Gonzalez, placé en détention depuis son arrestation à l’intérieur de la Maison Blanche, a plaidé non coupable, le 1er octobre, d’intrusion illégale dans un édifice protégé, de port d’une arme dangereuse et de possession illégale de munitions.

Un grand jury américain l’a en outre inculpé pour avoir "attaqué, résisté et entravé" dans l’exercice de leurs fonctions deux agents du Secret Service, la police d’élite chargée de la protection du président américain.

Incarcéré depuis dans une prison de Washington, cet ancien combattant déployé en Irak a subi le 17 octobre une simple "évaluation" de son état mental, qui a conclu que "M. Gonzalez n’était actuellement pas pénalement responsable", a annoncé à l’audience la juge Rosemary Collyer.

Mais "c’était juste une évaluation, pas une pleine expertise psychiatrique", a-t-elle ajouté, précisant qu’elle avait été faite alors que la défense pouvait encore faire appel.

L’avocat David Bos a réaffirmé qu’il n’avait "pas de doute" que son client est pénalement apte à être jugé, mais ne s’est pas opposé à ce qu’une véritable expertise soit conduite pour qu’"aucun doute ne persiste" dans l’esprit du tribunal.

La juge fédérale a en conséquence ordonné le transfert du prisonnier dans une "structure adaptée" et la réalisation d’une "pleine expertise psychiatrique dans les trente jours".
Elle a fixé la prochaine audience au 3 décembre.

Dans la soirée du 19 septembre, Gonzalez, âgé de 42 ans, avait grimpé par-dessus les 2,30 mètres de la grille nord de la Maison Blanche, puis parcouru plus de 60 mètres de pelouse, avant d’être poursuivi, hélé et sommé de s’arrêter par un agent du Secret Service.

Il avait réussi à entrer par la porte principale au rez-de-chaussée et à traverser plusieurs salles avant d’être finalement arrêté dans le grand salon nommé "East Room". Il avait un couteau pliable dans la poche et quantité de munitions avaient été trouvées dans sa voiture.

Le président et sa famille venaient de quitter la Maison Blanche, mais une polémique avait éclaté sur les failles des procédures de protection du président américain, provoquant l’ouverture d’une enquête et la démission de la directrice du Secret Service.

Après son arrestation, Gonzalez, qui souffre de stress post-traumatique depuis son déploiement en Irak, a expliqué qu’il s’inquiétait "de voir l’atmosphère s’effondrer et voulait transmettre cette information au président des Etats-Unis afin que celui-ci en parle aux gens".


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