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La fin de « la fin de l’Histoire »

mercredi 15 octobre 2014

Tout ne s’est pas passé comme prévu. C’était il y a un quart de siècle. Le mur de Berlin tombait, l’URSS implosait. Marx et le communisme étaient morts, enfin ! L’universitaire américain Francis Fukuyama pouvait prédire, dès juin 1989, « la fin de l’Histoire ». La planète était invitée à tendre vers un modèle unique, celui des démocraties libérales et de l’économie de marché. Nous étions tous invités à devenir des Danois. Sortis de l’Histoire depuis Hamlet. Prêts à nous perdre dans les haines privées et de familles dignes du film Festen.

Las, cette mondialisation faussement heureuse n’a pas eu lieu : Poutine mène une nouvelle guerre froide ; les islamo-fascistes prennent en otage l’Afrique et le Proche-Orient ; le président chinois, Xi Jinping, se prend pour Mao et redécouvre les charmes de la dictature. La bonne vieille géopolitique est de retour.

Et Francis Fukuyama reprend la plume pour revenir sur sa prophétie, dans un article du Wall Street Journal publié en juin et dans un nouveau pavé de 658 pages : Political Order and Political Decay : from the Industrial Revolution to the Globalization of Democracy (« Ordre et décadence politiques : de la révolution industrielle à la globalisation démocratique », Farrar, Straus and Giroux, non traduit).

QUE S’EST-IL PASSÉ ?

Certes, tout ne va pas si mal, explique Fukuyama. Entre les années 1970 et la grande crise financière de 2008, la richesse mondiale a quadruplé. En 1974, 30 Etats étaient démocratiques, soit moins d’un sur tro...

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