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Rudy Hériveaux dénonce un « coup d’Etat en douceur »

dimanche 12 octobre 2014

Lors d’une conférence de presse donnée ce jeudi 9 octobre 2014 à la Primature, le ministre de la Communication, Rudy Hériveaux, a qualifié de « coup d’Etat en douceur » certaines propositions émanant des membres de l’opposition et d’autres secteurs de la vie nationale réclamant, entre autres, la démission du président de la République, Michel J. Martelly

Depuis le 22 septembre dernier, le président de la République a entamé une série de consultations avec des membres de l’opposition et plusieurs autres secteurs de la vie nationale en vue de recueillir leurs avis pour une éventuelle sortie de crise. Depuis lors, beaucoup de personnalités politiques ne mâchent leurs mots ; certains proposent la démission du chef de l’Etat alors que d’autres la réclament, purement et simplement.

Deux cas de figure que le ministre de la Communication rejette d’un revers de main et qu’il assimile à une sorte de fantasme. « Ce sont des personnes qui ont perdu toute capacité de réaction qui veulent le départ du président de la République, a-t-il dit. Nous pouvons voir qu’il existe une certaine hypocrisie et de l’incohérence dans les déclarations de ces personnes qui veulent voir le chambardement du pouvoir en place. »

Très acide envers les auteurs de ces propositions, Rudy Hériveaux les résume en une certaine obsession pour le pouvoir. Selon lui, ils veulent court-circuiter les voies constitutionnelles et démocratiques pour prendre le pouvoir. « Les approches abracadabrantes de ces personnes prouvent qu’elles ne comprennent rien », s’est insurgé l’ex-sénateur de la République.

Passant en revue l’actualité de ces derniers jours, Rudy Hériveaux s’est également exprimé sur la proposition du journaliste et analyste politique Daly Valet. Une proposition en 10 points, rendue publique le 29 septembre dernier, qui suggère la démission du président de la République.

« C’est de la folie de penser à une telle approche […] Toutes ces propositions résument une chose : un coup d’Etat en douceur », a pesté le ministre. Une telle chose qui n’arrivera jamais, selon lui. « Si vous voulez le pouvoir, allez aux élections et tentez de séduire l’électorat en lui présentant un projet viable, susceptible de le convaincre », a-t-il poursuivi.

Selon ce dernier, le dialogue est une constante pour l’administration Martelly/Lamothe. « Le pays fait face à des problèmes, il est de la responsabilité du chef de l’Etat de discuter avec tous les secteurs du pays afin de trouver une réponse nous permettant de matérialiser le développement durable souhaité par tous les citoyens », a-t-il souligné.

« Les obstacles, aussi puissants soient-ils, ne sont guère insurmontables, a-t-il dit. Nous avons la capacité de résoudre nos différends par le dialogue. » Cette série de consultations, d’après Rudy Hériveaux, devraient permettre la réalisation des élections au cours du premier trimestre de 2015.

Le ministre de la Communication précise que « la seule façon pour ces suggestions d’être productives, c’est qu’elles nous permettent d’avancer dans le processus électoral […] et je souhaite de tout cœur que les parlementaires de l’opposition assouplissent leur position pour que les élections puissent se tenir au plus tard au premier trimestre de l’année 2015 ».

Jocelyn Belfort
jbelfort@lenouvelliste.com


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