MosaikHub Magazine

On a testé pour vous... Alien : Isolation, le jeu dont vous êtes la proie

jeudi 9 octobre 2014

Oppressant, le dernier « Alien » vous met aux prises avec un monstre que vous ne pouvez pas tuer.

C’est quoi ?

Un jeu de survie réalisé en vue subjective, disponible depuis ce mardi sur PC et consoles PlayStation 3, PlayStation 4, Xbox 360 et Xbox One. Il se déroule, en termes de chronologie, entre le premier et le second film. Alors que la plupart des jeux sortis sont inspirés du Aliens, le retour de James Cameron, dans lequel l’action prend le pas sur l’horreur, Alien : Isolation revient aux sources de la série en mettant en scène une héroïne débarquée sur une station spatiale lointaine et en proie à un unique alien, imprévisible, impitoyable et surtout... impossible à éliminer.

Le principe

Nous sommes en 2137. Cela fait quinze ans que l’USCSS Nostromo, un véhicule de transport commercial appartenant à la société Weiland-Yutani, a mystérieusement disparu au cours d’une mission de routine. Amanda Ripley, la fille d’Ellen Ripley et anciennement troisième officier du Nostromo, part pour Sevastopol, une station spatiale abandonnée, où la boîte noire du Nostromo a été signalée... Amanda va se retrouver au cœur d’un environnement en proie au chaos depuis l’arrivée d’un alien qui a étripé une grande partie de la population.

Tout au long du jeu, le joueur se voit confier des missions par divers protagonistes qui, bien sûr, sont trop froussards pour vous accompagner. La plupart du temps, on se retrouvera ainsi à vadrouiller seul aux quatre coins de la station pour remplir nos objectifs. Enfin seul... pas vraiment. L’alien rôde perpétuellement autour de vous et le fait de savoir qu’il est là, même lorsqu’on ne peut ni l’entendre ni le voir, constitue une source de stress permanente et extrêmement perturbante. A tel point qu’on est fortement tenté de remplir simplement l’objectif principal et vite retourner en sécurité aux côtés de nos alliés, ce qui n’est pas toujours la meilleurs solution. En effet, chaque zone du jeu regorge de composants et matériaux à ramasser qui nous permettront de construire des armes de défense, des leurres et des seringues de soin. Seulement, pour les acquérir, vous devrez explorer les environs. Pas si simple quand vous entendez un alien gratter dans les conduits de ventilation autour de vous. On passe également une grande partie du jeu à avancer sans trop savoir pourquoi on se retrouve à tel ou tel endroit.

Manette en main

Soyons clair : le jeu ne fait pas « peur » à proprement parler mais il est extrêmement stressant – et est donc déconseillé aux âmes sensibles et aux plus jeunes. Ce sentiment d’oppression permanent repose sur un mécanisme à trois rouages : l’impossibilité de tuer l’alien, quelles que soient vos armes ; la mort inévitable dès lors que vous êtes repéré par le xénomorphe ; le système de sauvegarde à l’ancienne, par des bornes disséminées dans chaque zone en très petite quantité. Ces trois composantes font que vous passerez beaucoup de temps caché, et que vous y réfléchirez à deux (voire même à trois, quatre ou cinq) fois avant de sortir de votre abri.

Vous l’avez compris, dans Alien : Isolation, vous ne serez jamais en sécurité. Il vous faudra progresser constamment en douceur, voire même accroupi pour éviter tout bruit qui pourrait attirer le xénomorphe. En effet, l’alien se sert essentiellement de son ouïe pour vous repérer. Courir est absolument contre-indiqué dans ce jeu. Pour repérer l’alien, le jeu nous offre un détecteur de mouvement, qui permet uniquement de savoir dans quelle direction se situe la menace. Soyez assuré que cet outil sera le plus utile du début à la fin de l’aventure pour esquiver le danger

Néanmoins, l’alien a une fâcheuse tendance à savoir à tout moment où vous trouver. Le meilleur moyen pour survivre est d’avancer prudemment tout en se cachant régulièrement dans les nombreuses planques disséminées un peu partout (placards, trappes, etc.) Notez tout de même que l’alien est doté d’une certaine capacité de mémoire qui le rend de plus en plus malin au fil du jeu. Ainsi, au fur et à mesure de votre progression, il sera davantage suscpicieux des cachettes que vous fréquentez le plus et sera moins naïf des leurres que vous utiliserez pour le duper. Pensez donc à bien varier les situations pour éviter d’être trop prévisible.

A intervalle régulier, vous croiserez des androïdes et des humains. Pris au piège tout comme nous, leurs réactions à votre égard peuvent être soit hostiles, soit amicales. L’unique manière de le savoir est de rester en dehors de leur champ de vision tout en écoutant leurs conversations. En fonction de ce qu’ils disent, vous pourrez alors savoir dans quel état d’esprit ils se trouvent et agir en conséquence. S’ils sont agressifs, privilégiez la retraite ou l’évitement car une fois repéré l’affrontement a de très fortes chances d’attirer l’Alien.

Cette composante du jeu est véritablement très intéressante. Le jeu offre la possibilité de se servir d’un revolver, d’un fusil à pompe, d’un taser et de divers objets de diversion et de défense comme des grenades aveuglantes, des fumigènes ou encore des cocktails molotov. Malgré tout cet arsenal, le fait est que vous hésitez en permanence à vous en servir du fait que le bruit provoqué va inéluctablement attirer l’alien, ce qui risque de vous occasionner quelques problèmes...

Si l’infiltration est totale dans la première partie du jeu, la seconde partie ajoute une dimension action plutôt bienvenue. En effet, à partir du chapitre neuf, un personnage secondaire nous offre le lance-flammes qui, s’il ne peut pas tuer l’alien, l’effraie. Dès lors, votre progression est moins lente car le feu fait battre le monstre en retraite pendant quelques secondes. On ne vous le cache pas, la sensation de se sentir un tout petit peu plus puissant fait énormément de bien au moral ! En revanche, notez qu’à l’image des cachettes et des leurres, l’alien est de moins en moins effrayé par le feu à mesure que vous vous en servez. Ajoutez à cela du carburant distribué en très petite quantité et vous constaterez finalement que son utilisation doit rester extrêmement occasionnelle.

L’avis de Pixels

On a aimé : quelle ambiance ! Le jeu dispose de peu de thèmes musicaux à proprement parler (les rares thèmes sont tirés du film originel de Ridley Scott) mais il regorge de bruits d’ambiance effrayants qui nous font sursauter et accroissent notre sentiment d’insécurité. Rien que le « bip » du détecteur de mouvement peut apporter un sentiment de panique soudain car il signifie la proximité d’un corps étranger potentiellement létal... Par ailleurs, on est sans cesse à l’affût du moindre bruit qui pourrait trahir la présence de l’alien. Bruits de frottement, coup sourd dans les tuyaux, musique stridente qui se déclenche... Cela faisait bien longtemps qu’un jeu ne nous avait pas procuré un tel sentiment de stress et d’oppression. Voilà un jeu indispensable pour les fans de la série et un excellent jeu pour tous les autres.

On n’a pas aimé : Pas mal de petits défauts mineurs qui ternissent l’excellente impression générale... Notamment un système de sauvegarde impitoyable qui force le joueur a recommencer plusieurs fois un même passage, le comportement des ennemis parfois surprenant, passant de « quasiment aveugle » à « sniper d’élite », un scénario accessoire et certaines séquences qui surjouent le côté « fan service »... Enfin, dernière frustration : pas de version américaine pour les dialogues.


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