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Ecosse : des sondages contradictoires laissent présager un scrutin ouvert

dimanche 14 septembre 2014

A cinq jours du référendum qui décidera de l’avenir de l’Ecosse, chaque nouveau sondage fait frémir autant les partisans de l’indépendance que ceux du maintien dans le Royaume-Uni. Deux enquêtes donnent aux partisans du non à l’indépendance un avantage de huit ou six pour cent sur les indépendantistes. Un troisième sondage n’accorde que deux points d’avance aux unionistes.

La dernière enquête de l’institut Survation, publiée samedi 13 août, conforte le camp du non à l’indépendance, crédité de 47 % des intentions de vote, contre 40,8 % pour le oui.

Si l’on exclut les 12 % d’indécis, le rapport de force se situe désormais à 54/46 en faveur du non — en légère progression par rapport au 51/49 du sondage ICM-The Guardian publié vendredi, et au 52/48 de l’enquête YouGov-Times-The Sun de jeudi.

L’enquête de Survation, commandée par le camp en faveur du non Better Together, montre que 93,1 % des 1 044 personnes interrogées par téléphone sont sûres d’aller voter le 18 septembre. Elle révèle également que 40 % des sondés estiment qu’eux et leur famille seraient dans une situation financière moins favorable en cas d’indépendance, tandis que 27 % d’entre eux pensent le contraire.

Les partisans du oui, qui défilaient ce samedi dans les rues de Glasgow, se montrent toujours confiants. « Ça reste jouable, et cela encouragera tous les partisans du oui à redoubler leurs efforts », a réagi le collectif Yes Scotland après la publication du sondage. D’autant que, selon une enquête ICM pour le Telegraph, ce sont les indépendantistes qui devraient l’emporter avec 54 % des voix, contre 46 % aux loyalistes.
LES MENACES DES INDÉPENDANTISTES

Dans le même temps, le vice-président du Parti nationaliste écossais (SNP), Jim Sillars, a fait monter la pression en menaçant directement de mesures de rétorsion les entreprises comme les banques ou la compagnie pétrolière British Petroleum (BP) qui ont récemment exprimé leurs craintes sur une victoire du oui :

« Avec ce référendum, il est question de pouvoir. Par conséquent, lorsque nous aurons une majorité de oui, nous nous en servirons pour réclamer des comptes à BP et aux banques. BP, dans une Ecosse indépendante, devra apprendre la signification du mot nationalisation, partielle ou totale>>

Pendant ce temps, à Edimbourg, quelque 15 000 loyalistes « orangistes » venus de l’ensemble du Royaume-Uni ont défilé pour marquer leur attachement au maintien de l’Ecosse dans le Royaume-Uni au son des flûtes et des tambours, répétant que les indépendantistes menaçaient leur culture et leur histoire.


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