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Le pape François attendu à Strasbourg le 25 novembre

jeudi 11 septembre 2014

Le souverain pontife va poser le pied pour la première fois sur le sol français, dans le cadre toutefois d’une visite à dimension purement européenne, au cours de laquelle il s’adressera aux parlementaires de l’UE.

François, premier pape non européen depuis des siècles, va s’adresser à l’Europe, le 25 novembre prochain à Strasbourg, où il viendra spécialement de Rome, sous forme d’un aller et retour dans la journée, pour prononcer un discours solennel devant le Parlement européen.

Le projet était dans l’air puisque le Pape a été invité à deux reprises par le président du Parlement, l’Allemand Martin Schulz, élu à la tête de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates, mais il était loin d’être confirmé. Il ne figurait pas dans la liste des projets de voyages que le Pape avait lui-même révélée devant la presse à son retour de Corée le 18 août dernier. Ce déplacement est donc une surprise, non sur le principe mais quant au calendrier.

Il s’inscrit en tout cas entre deux voyages à dimension européenne qui forment une sorte de séquence : l’un à Tirana, en Albanie, le 21 septembre prochain, où François entend commencer ce périple européen par le plus pauvre des pays du continent ; l’autre vers les lointains confins, à Ankara et à Istanbul, en Turquie, où François devrait se poser quelques jours après Strasbourg, les 29 et 30 novembre.

Ce sera la seconde fois de son histoire que l’enceinte parlementaire européenne accueillera un pape. Jean-Paul II y prononça un discours historique.

En confirmant, jeudi à Rome, cette première visite sur le sol français du pape François, le porte-parole du Vatican, le père Lombardi, s’est empressé de préciser qu’il ne s’agissait pas d’une visite pastorale en France - même si une courte étape à la cathédrale de Strasbourg est à l’étude - mais d’un séjour à visée purement européenne. En tout état de cause, c’est bien la République française qui accueillera le Pape avec les honneurs dus à un chef d’État, à l’aéroport de Strasbourg au matin du 25 novembre. L’agence romaine I.Media indiquait toutefois jeudi qu’a priori le président de la République, François Hollande, ne serait pas présent pour recevoir le Pape à sa descente d’avion.

Ce sera la seconde fois de son histoire que l’enceinte parlementaire européenne accueillera un pape. Benoît XVI, de multiples fois invité, ne s’y est jamais rendu, mais Jean-Paul II y prononça un discours historique, le 8 octobre 1988, sur « l’âme de l’Europe » et « les millions d’hommes et de femmes » du « centre et de l’est » européen qui « espèrent un destin d’unité et solidarité à la mesure de ce continent ». Un an plus tard, le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombait.

Que dira François ? Interrogé le 25 mai dernier dans l’avion qui le ramenait de Terre sainte sur « la montée des populismes » aux élections européennes, le Pape argentin avait observé : « La confiance ou la méfiance dans l’Europe, l’euro… Certains veulent retourner en arrière… Je ne comprends pas bien toutes ces choses… » Puis il avait pointé « le chômage des jeunes », les « situations d’euthanasie cachée », le « rejet de l’enfant », la chute démographique et un « système économique inhumain qui tue ».

Un an plus tôt, le 8 juillet 2013, sur l’île de Lampedusa, François avait évoqué les « chers immigrés musulmans » et avait vertement critiqué les Européens vivant « dans des bulles de savon » en cultivant « la mondialisation de l’indifférence ».


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