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Basket - Mondial 2014 : les Américains restent sur le toit du monde !

lundi 15 septembre 2014

Emmenés par un Kyrie Irving de gala (26 points), les États-Unis ont été une nouvelle fois injouables (129-92), ne laissant aucune chance à la Serbie.


Pour les Américains, il n’y a presque pas eu de finale. Et pas vraiment de tournoi non plus. Le Championnat du monde a eu des allures de démonstration de Team USA est s’est achevé par un show impressionnant face aux Serbes (129-92). Les États-Unis conservent leur couronne de champion du monde, la cinquième de leur histoire, malgré une équipe jeune et privée de nombre de ses stars, dont Kévin Durant et Paul George.

Cette finale, nombre de sélections auraient aimé la disputer : l’Espagne "programmée" pour y figurer ou encore les Bleus, dominés en demi-finale par le sang-froid et l’adresse des Serbes. Sauf que la Serbie n’avait ni adresse ni espace pour s’exprimer en finale. Pire, à 3 points, dans leur jardin, ce sont les Américains qui ont dicté leur loi (22 % pour la Serbie, 50 % pour les États-Unis). De quoi reléguer aux pages des livres d’histoire la victoire de ce qui s’appelait encore la Serbie-Monténégro face aux États-Unis (81-78), en 2002. Pour la première fois, une sélection de joueurs NBA avait été éliminée d’une compétition internationale, sur ses terres à Indianapolis. C’était il y a douze ans, une éternité au regard de la finale de ce soir
LE MATCH : une démonstration royale !

Un bon début de match des Serbes avant le raz-de-marée. C’est en effet les dunks de Raduljica (5-6, 2e) et de Bjelica (5-10, 3e) qui donnent le ton dans ce match. Les Américains sont même menés de 10 points après cinq minutes de jeu (7-15). Il n’en fallait pas plus pour énerver Team USA. Harden et Irving à trois points et le collectif huilé des Américains font mouche : la Serbie encaisse un 15-0 (7e, 20-15). Le festival ne fait que commencer, puisque Irving entame son show avec 15 points dans le premier quart-temps et un coquet 3/3 à 3 points. À la fin des dix premières minutes, la Serbie accuse déjà 14 points de retard (35-21).

Le deuxième quart-temps part sur le même rythme : Thomson monte la réussite à 3 points à 6/6 (11e, 38-21) et Kenneth Faried s’offre une claquette sur un tir d’Irving (40-24, 12e), puis un dunk énorme sur jeu rapide (13e, 44-26). La prochaine séquence est dévolue à Rudy Gay qui s’envole sur une claquette dunk, puis trouve la mire à 3 points (7 points en 4 min, 15e, 50-29). Derrière l’arc, Irving engrange encore (53-30, 16e), Harden aussi (17e, 56-30, puis 19e, 65-35). Au buzzer, Kalinic s’illustre aussi, mais l’écart est presque surréaliste au moment de rejoindre les vestiaires (20e, 67-41). À 3 points, la différence est criante : 11/16 à 69 % pour les Américains et seulement 3/11 à 27 % pour des Serbes, pourtant réputés dans l’exercice.

À la reprise du jeu, Irving monte à 20 points marqués (21e, 69-43). La tension monte sur le terrain avec une faute antisportive venue d’ailleurs sifflée contre Raduljica (22e), puis une faute technique à l’encontre du même joueur (23e). Mais, rapidement, le festival reprend avec Kyrie Irving toujours intenable qui poursuit son sans-faute à 3 points (6/6, 27e, 91-59). Les États-Unis atteignent la barre des 100 points marqués (29e, 100-65) sur un alley-oop marqué par Davis.

Dans le dernier quart-temps, même les encouragements du public serbe ne peuvent rien pour aider leur sélection. Certes, Teodosic permet à Kalinic de partir au dunk (36e). Mais les Américains continuent de dérouler. Rudy Gay devient le 7e joueur à atteindre les dix points (35e, 119-79) et Andre Drummond, lui, profite de son entrée en fin de match pour inscrire 6 points (40e, 129-92). À noter que même les Serbes s’invitent au spectacle avec le dunk de Katic (39e, 127-92). Mais ce sont les Américains qui exultent en s’imposant de 37 points (129-92) après ce qui ressemble au match parfait.

LE FRANÇAIS : Eddie Viator au sifflet
Si les Bleus ne se sont pas qualifiés pour la finale, un Français était présent sur le parquet ce soir. Eddie Viator faisait partie du trio arbitral. Lui qui est professionnel depuis 2005 et est employé de la FFBB (en charge de la formation des arbitres) a déjà officié plusieurs fois durant ce Mondial. Il a notamment sifflé le quart de finale remportée par la Lituanie contre la Turquie (73-61). Pour retrouver un Français officier la finale d’un Mondial, il faut remonter à 1986. Il s’agissait d’Yvan Mainini, devenu par la suite président de la Fédération française de basket. C’était il y a 28 ans, lors d’un championnat du monde disputé à Madrid, comme la finale de ce soir.

TACTIQUE : le coup de gueule de Mike Krzyzewski
Après 4 minutes de jeu dans le premier quart-temps, les États-Unis étaient dos au mur. Emmenés par un Milos Teodosic survolté, les Serbes déroulent en attaque et prennent 8 points d’avance (15-7). Furieux du jeu développé par ses hommes, Mike Krzyzewski prend un temps mort fatal pour la Serbie. Dès leur retour sur le parquet, les Américains affichent un tout autre visage grâce aux entrées en jeu de Kyrie Irving et DeMarcus Cousins. Tandis que l’un apporte de la folie en attaque avec des pénétrations de haute voltige et une réussite insolente à trois points (6/6), l’autre fait le ménage dans la raquette (9 rebonds et 3 contres).
Grâce à une défense agressive avec les mains actives et des prises à deux sur Milos Teodosic, Team USA fait rapidement dérailler la machine serbe qui assiste, impuissante, à la montée en puissance des shooteurs américains. À l’issue de ce fameux premier quart-temps, les Américains mènent 35-21.


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