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A 18 ans, ce jeune génie français a séduit Google

lundi 15 décembre 2014

Un jeune inventeur français de 18 ans va participer en septembre à la finale de la « Google Science Fair » avec sa dernière invention, un réveil olfactif qui a plu au géant américain.

Al’approche de la rentrée, un réglage quotidien et désagréable s’impose, celui de la sonnerie de son réveil. Mais grâce à la dernière invention de Guillaume Rolland, jeune français surdoué et passionné de sciences, on n’aura bientôt plus besoin d’une alarme stridente pour se tirer du lit. Avec « Sensorwake », un réveil olfactif, Guillaume veut nous réveiller en douceur en diffusant des odeurs dans notre chambre. Une trouvaille avec laquelle il a déjà remporté plusieurs concours d’inventeurs et qui a interpellé Google. Le géant américain l’a retenu pour la finale de sa foire des sciences qui se déroulera fin septembre. Guillaume a toujours aimé bricoler. Dès son plus jeune âge, il « cassait des objets pour voir ce qu’il y avait à l’intérieur » explique-t-il au Figaro. Fils d’un directeur de maison de retraite et d’une mère qui travaille dans le management à la SNCF, Guillaume se passionne rapidement pour la création d’objets qui servent au quotidien. « Je voulais fabriquer des choses pour résoudre des problèmes » indique-t-il, avant de raconter l’histoire de sa première invention, un bras infuseur de thé qu’il a inventé et construit à l’âge de 13 ans. Le bras fait tourner un sachet de thé dans une tasse pendant un temps défini puis retire le sachet, laissant un breuvage « parfaitement infusé ». Une invention qui lui permet de remporter son premier prix, celui de jeune inventeur du mois, remis par Sciences et Vie junior. A la clé, 1000 euros et une pleine page dans le magazine.

Se réveiller avec l’odeur de la fraise Tagada ou du dollar
« Ca m’a lancé » reconnaît Guillaume, qui a ensuite enchaîné les concours, toujours avec succès. Au concours de l’Institut national de la consommation (INC) de 2013, il fait une étude avec un ami sur les différentes serviettes de plage. Résultat, le premier prix, 500 euros chacun et un reportage sur France Télévision. Il commence ensuite à travailler sur son réveil olfactif, qu’il présente une nouvelle fois à Science et Vie, avec la même issue heureuse. Il se rend alors avec son réveil au Salon des Jeunes Inventeurs et Créateurs de Monts. Là, c’est le grand chelem. Il remporte le premier prix individuel, prix de l’association des ingénieurs, prix du public et pour couronner le tout, une médaille d’or du Concours Lépine et un stand au Concours Lépine européen de Strasbourg, du 5 au 15 septembre. Une première étape internationale avant son départ pour la Silicon Valley.

En chemin, son projet s’est précisé et trois partenaires l’ont aidé à donner forme au « Sensorwake ». Etienne Labaou, un étudiant en design, a dessiné le réveil, l’Ecole Centrale de Nantes lui a donné accès à son imprimante 3D dernier cri pour fabriquer plusieurs prototypes, et Exhalia, entreprise spécialisée en marketing olfactif, lui a fourni de nombreuses odeurs. Café, café torréfié, Viennoiserie, Chocolat, Fraise tagada, Confiture d’abricot, Bois coupé, voila les senteurs disponibles pour un réveil qui a du nez. La prochaine fragrance devrait plaire chez les américains de Google. En effet, Guillaume tente de définir l’odeur du dollar.

Un parcours universitaire aménagé

Car à la « Science Fair » de l’entreprise californienne, l’enjeu est d’une toute autre ampleur. Outre la renommée internationale d’un tel évènement, le premier prix remporte 50.000 dollars. Une récompense qui permettrait à Guillaume d’envisager l’avenir de son réveil très sereinement. Il sera toutefois en concurrence avec 14 autres petits génies venus du monde entier. Il devra présenter son projet au cours de deux étapes : celle du stand, ou le jury et les employés de Google pourront venir voir chaque projet, puis lors d’une présentation sur scène. Mais le concours débute dès le 2 septembre, pour le prix du public. Celui-ci se déroule par un vote sur Internet.

En octobre, le jeune homme va intégrer, avec un mois de retard, l’Université de Technologie de Compiègne. Il sera invité à la conférence de presse du directeur et bénéficiera d’un parcours scolaire aménagé pour mener à bien le développement du réveil. Après cette école post-bac en 5 ans, il espère intégrer un master spécialisé de Management de la Technologie et de l’innovation, proposé par un groupe des meilleures écoles françaises (Université Paris-Dauphine, l’INSTN/CEA, l’ENS Cachan et les MINES ParisTech). Une formation en commerce et en vente que Guillaume considère comme nécessaire pour compléter son parcours d’ingénieur. Et pour pouvoir vendre ses futures inventions.


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