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23 boursiers haïtiens s’apprêtent à quitter le pays pour le Maroc

dimanche 14 décembre 2014

Le Nouvelliste |
Dans le cadre d’une coopération entre les gouvernements haïtien et marocain, 23 jeunes filles et garçons vont quitter le pays lundi pour des études universitaires au Maroc. Ces jeunes, sélectionnés sur concours, auront la possibilité de réaliser des études dans des domaines de leur choix, avec pour engagement de revenir en Haïti à la fin de leur cursus universitaire.

Ces 23 jeunes, sélectionnés dans le cadre du programme « Gouvènman an lakay ou », auront la possibilité de représenter dignement le pays au Maroc. C’est le deuxième groupe de jeunes Haïtiens, triés dans le cadre de ce programme, qui va au Maroc pour des études supérieures. Vingt autres jeunes se trouvent déjà au Maroc et poursuivent des études supérieures depuis l’année dernière dans des domaines comme la biologie, la médecine, l’agronomie ou encore la géologie.

Pour les encourager dans cette nouvelle aventure, le coordonnateur du programme Gouvènman an Lakay ou et également membre du cabinet du Premier ministre, Abel Nazaire, avait organisé, avec l’appui du ministère des Affaires étrangères, une cérémonie en l’honneur de ces 23 nouveaux boursiers. Tout en félicitant ces jeunes qui ont été sélectionnés sur concours, Abel Nazaire leur a demandé de représenter dignement le pays à travers leur comportement et leur aptitude. « C’est votre comportement qui va dicter la qualité d’accueil que vous allez recevoir en terre étrangère, a-t-il dit aux boursiers. Soyez des modèles et faites tout ce qui est possible pour revenir en Haïti avec votre diplôme en main. »

Conscient des difficultés qui les attendent au Maroc, le coordonnateur de « Gouvènman an Lakay ou » invite les boursiers à avoir un but en tête pour surmonter les obstacles qui peuvent surgir. « Vous devez réussir et vous devez vous investir corps et âme dans cette nouvelle aventure qui vous attend », leur a demandé Abel Nazaire, soulignant, par ailleurs, que le gouvernement haïtien, par le biais de son ambassade à Paris, restera toujours en contact avec ces boursiers. « L’administration Martelly/Lamothe continuera à vous supporter. L’avenir du pays dépend de votre assiduité et de votre réussite », a conclu Abel Nazaire.

Le représentant du ministère des Affaires étrangères, Roland Garçon, a, pour sa part, exprimé les vœux du ministre des Affaires étrangères à l’endroit des 23 boursiers. « Vous allez au Maroc avec l’espoir de revenir en Haïti pour servir le pays, a-t-il dit. Comme nous l’avions toujours fait, nous resterons en contact avec vous en permanence et vous pouvez compter sur nous. »

Il a également souligné que les boursiers peuvent s’attendre, dès les premiers mois au Maroc, à un retard en ce qui concerne l’allocation que le gouvernement marocain devra leur accorder. « Pour pallier cette situation, nous avons signé un accord avec les parents de ces jeunes qui doivent les assister dans les premiers moments de leurs études universitaires, a-t-il expliqué. Après les deux premiers mois, ils vont recevoir tous les deux mois une allocation évaluée à 98 dollars américains. »

Enthousiasmés, ces jeunes promettent aux dirigeants haïtiens qu’ils vont revenir au bercail à la fin de leurs études universitaires. C’est du moins le cri de cœur de Flevry Jean Honoré, boursier en médecine, qui a des rêves très grands pour sa communauté. « Je retournerai en Haïti, plus précisément à Marbial (un quartier de Jacmel), pour venir en aide aux habitants de ma zone, qui n’ont pas accès à des soins de santé de qualité. Mon objectif est de construire un hôpital à Marbial en vue d’aider ma communauté », a-t-il souhaité.

Passarella Christelle Pierre , originaire de Port-au-Prince, a, de son côté, remercié l’administration Martelly/Lamothe qui a fait choix d’elle pour poursuive ses études au Maroc. Selon elle, le pays a besoin de nouveaux géologues, et c’est pour cela qu’elle a fait le choix de cette discipline. « Je vais étudier la géologie et je promets au peuple haïtien que je ferai tout mon possible pour briller au Maroc, a-t-elle dit. J’irai là-bas avec l’espoir de revenir un jour pour servir dignement mon pays. »

AUTEUR

Jocelyn Belfort

jbelfort@lenouvelliste.com


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