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REGARDS Panama papers :

Paradis fiscaux pour riches, misère infernale pour pauvres !!!

lundi 11 avril 2016

11 millions de données observées ! Y aurait-il des dirigeants haïtiens concernés ? Déjà, les révélations bouleversent le monde politique français ! Nos honorables chefs ont-ils leur « barbe à la trempe » ?

Cette fuite que révèle l’enquête conjointe de 108 institutions médiatiques dans 76 pays est révolutionnaire et historique. À partir de onze millions de dossiers confidentiels le 3 avril dernier, l’analyse, s’échelonnant sur un an, de près d’une centaine de paradis fiscaux a commencé à être étalée... On apprend que des milliards de dollars cachés dans des comptes opaques appartenant à des leaders politiques, des criminels, des vedettes sportives, des milliardaires et des anonymes, sont découverts.

Derrière ces révélations, la collaboration d’institutions prestigieuses : le Consortium international des journalistes d’investigation à Washington, le quotidien allemand Suddentsche Zeitung, et le quotidien français Le Monde.

Outre les écritures comptables, ce sont les échanges de courriels, les correspondances internes qui en diront plus long sur l’ampleur du phénomène, baptisé PANAMA PAPERS. Un tiers de la richesse mondiale est placé dans les paradis fiscaux et la moitié du commerce mondial y transite. Certains hommes d’affaires vont jusqu’à poser comme condition préalable à une transaction de passer par une société écran.

Il faut comprendre que le fait d’avoir un compte Off Shore, domicilié dans un pays étranger n’est pas illégal, c’est l’omission de déclaration qui est condamnable.

Ne comptez pas sur moi pour les technicités financières de la question... Roro Pharel est très doué pour cela.
Vous et moi allons nous pencher sur l’aspect éthique des pratiques de détournement de fonds, d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent.

Depuis l’Antiquité, l’idée de payer un tribut aux instances dirigeantes fait son chemin. Jésus, il y a plus de deux mille ans, a confirmé qu’il fallait rendre à César ce qui est a César.

Mais nous savons que nombreux sont des « César » de ce monde qui se servent, eux-mêmes, avant de servir le peuple qui les a élus, soi-disant pour gérer les ressources du pays.

De même que Molière nous a bien démontré dans L’Avare le côté perfide de notre rapport à l’argent.

L’argent qui n’a ni couleur ni odeur, dit-on, mais qu’on insiste à laver. Et comme le linge sale se lave en famille, ce sont les élites locales aidées des personnalités de pouvoir qui méprisant le peuple cherchent par tous les moyens à s’affranchir du devoir de redistribution des richesses. Or, une élite et un gouvernement qui méprisent leur population c’est comme un poisson méprisant l’eau...

Le scandale Panama Papers que je vous encourage à suivre, sur le site du Journal Le Monde, lève le voile sur les chemins de l’argent. Nous comprendrons mieux pourquoi 1% de la population arrive à tricher, à s’accaparer de plus de 50% des richesses mondiales.

Hélas, nous vivons une époque ténébreuse du point de vue financier. Panama Papers arrive comme une lampe de poche dans un trou noir. Ça prendrait plusieurs projecteurs pour comprendre ce qui se passe au sommet de la pyramide. Mizik Mizik avait raison dans sa pièce troubadour « blakawout ».

Éric Charles, maintenant dans la lumière, sourit !

Néanmoins, cette manie de cacher son argent que nous considérons privé, intime est une attitude généralisée. L’être humain a tendance à taire toutes les informations relatives à ses avoirs.

Pourtant, la transparence financière entraînerait une révolution bénéfique pour l’humanité. Elle provoquerait d’abord un soulèvement généralisé, aux quatre coins du globe. Mais, ensuite, s’installerait un système juste, équitable et honnête.

95% de ce qui se passe dans le monde ne serait pas toléré, si seulement les peuples savaient ce qui se passe dans les coulisses. Aucune société humaine n’accepterait que des hommes d’État pillent les caisses, que les plus riches ne paient aucun impôt, en forgeant des subterfuges pour s’y soustraire.

On estime à 30 mille milliards de dollars l’argent caché dans les paradis fiscaux, ce qui représente les trois quarts de la dette de tous les pays de la planète et la moitié de la richesse.

Le problème est si grave que le G20 (groupe des 20 pays qui représentent 85% du commerce mondial et 90% du produit mondial brut) et l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique, 34 membres) ont dû prendre des mesures drastiques pour contenir le mal.

D’abord, en 2009,des listes « noires » et « grises » selon le niveau de coopération et de promptitude des pays à respecter les standards internationaux de transparence financière et bancaire.

Quatre ans plus tard, ce sera une convention plus contraignante qui prépare le passage à l’échange automatique de données fiscales, prévu pour 2018.

On ne peut pas demander aux banquiers d’être vertueux, mais on peut leur exiger la transparence.

Est-ce qu’il y aurait des personnalités haïtiennes concernées par les 11 millions de dossiers ?

Si la réponse est oui, on ne le saura pas tout de suite. Ces documents représentant des décennies de travail, pour passer à travers le tout, les journalistes vont donc d’abord s’intéresser aux gros bonnets qui ont un impact sur l’opinion publique internationale.

D’ailleurs, ça commence déjà à brasser en France et l’entourage de « l’infaillible » Poutine est à l’index. On n’est qu’à la pointe de l’iceberg...

Au fait, il n’est que d’attendre ! Comme on dit en Haïti : « twou manti pa fon ». Surtout que, chez nous, nos gouvernants nous ont habitués à nous laisser, après leur départ, les caisses de l’État comme « des trous sans fond ».

AUTEUR

Aly Acacia

alyacacia@hotmail.com


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