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Négociations marathon à Genève sur le nucléaire iranien

lundi 23 février 2015

De nouvelles discussions se tenaient lundi à Genève sur le nucléaire iranien avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, pour lever des divergences persistantes qui font de ces négociations un "processus long et difficile".

Un haut responsable du Département d’Etat a simplement indiqué qu’il y avait un "agenda complet de réunions" lundi impliquant les principaux négociateurs et en parallèle les experts et elles touchent "pratiquement tous les sujets".

"Ces réunions sont un pas dans un processus long et difficile", a-t-il dit.

Les négociations à Genève entre Téhéran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien n’ont toujours pas abouti sur "les questions clés", a déclaré pour sa part le vice-ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, l’un des principaux négociateurs iraniens, cité lundi par la télévision d’Etat.

"Le fossé existe toujours, les différences existent, toutes les parties négocient avec sérieux et détermination (...) mais nous n’avons pas encore de solutions complètes sur les questions clés", a affirmé M. Araghchi.

- l’Iran appelle à des "décisions politiques" -

"Dans de nombreux domaines, les négociations ont abordé les détails (...) Dans certains cas, des solutions ont été trouvées et le moment est venu pour des décisions politiques. Pour cette raison, des contacts au plus haut niveau entre les deux parties sont nécessaires", a ajouté M. Araghchi.

La nouvelle date butoir pour arriver à un accord a été fixée au 31 mars.

L’Iran et les grandes puissances connues sous le nom de groupe des 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) tentent de s’entendre sur un accord global qui autoriserait certaines activités nucléaires civiles mais empêcherait Téhéran de se doter de l’arme atomique à travers son programme nucléaire controversé, en échange de la levée des sanctions internationales qui pèsent sur son économie.

Téhéran a toujours nié vouloir se doter de l’arme nucléaire.

Les diplomates américains et iraniens sont déjà à l’oeuvre depuis vendredi et les directeurs politiques des pays du groupe 5+1 se sont retrouvés dimanche.

Interrogé samedi à Londres sur la signification de la présence à Genève du secrétaire d’Etat américain à l’Energie Ernest Moniz, qui a participé pour la première fois aux négociations, John Kerry a expliqué qu’il avait été appelé pour des raisons "techniques".

Et M. Kerry de préciser : "Je n’en déduirai pas une quelconque indication" sur l’imminence d’un accord.

MM. Moniz et Salehi ont participé aux discussions entre MM. Kerry et Zarif dimanche soir, ils s’étaient auparavant rencontré pendant cinq heures samedi.

Les discussions entre MM. Kerry et Zarif ont repris lundi à 09H30 (08H30 GMT) dans un grand hôtel de Genève au bord du lac Léman. M. Kerry doit en principe quitter Genève dans l’après-midi mais les autres négociateurs vont continuer leurs réunions.

Les deux parties s’étaient mises d’accord sur un calendrier en deux étapes pour conclure un accord politique avant le 31 mars, puis finaliser les détails techniques avant le 1er juillet. Mais Téhéran réclame désormais un seul accord comprenant à la fois l’aspect politique et les détails.

Un des points clés sera la quantité d’uranium que l’Iran sera autorisé à enrichir et le nombre et le type de centrifugeuses dont il pourra disposer.

Les négociations ont été compliquées par les tenants de la ligne dure, tant en Iran qu’aux Etats-Unis, et par les pressions d’Israël, opposé à un tel accord.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souligné dimanche à Jérusalem qu’il se rendait la semaine prochaine aux Etats-Unis pour "exposer devant le Congrès américain, qui pourrait avoir une influence sur le sort de cet accord, pourquoi cet accord est dangereux pour Israël, pour la région et pour le monde entier".

23/02/2015 16:04:01 - Genève (AFP) - Par Nina LARSON - © 2015 AFP


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