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Mondial : Le monstre brésilien se réveille aux dépens de la Colombie

vendredi 4 juillet 2014

"C’est ça le Brésil, On y va, p..." a hurlé le capitaine brésilien Thiago Silva en ouvrant la marque dès la 7e minute face à la Colombie (2-1) : effectivement les Brésiliens "y vont" en demi-finales, après un match enfin digne de leur rang vendredi dans une ambiance de folie au Castelao de Fortaleza.

Le Brésil "y va" mais sa star Neymar est sorti sur une civière à la 88e sans qu’on sache la gravité de sa blessure.

Désormais, la Seleçao se mesurera à un tout autre adversaire, l’Allemagne, en demi-finales, mardi à Belo Horizonte.

Décrié, moqué, mis en cause par la presse pour ses pleurs avant les penalties contre le Chili, Thiago Silva a enflammé le stade et mis la seleçao sur les bons rails en ponctuant du genou un corner de Neymar.

Après avoir montré l’écusson du maillot brésilien sur son coeur, il a pu hurler toute la rage accumulée.

Le onze brésilien a pris le cap de son capitaine, passé soudain du statut de pleureuse à celui de meneur avec aussi des interventions défensives décisives (22e, 60e).

Oublié l’apathie contre le Chili, le jeu poussif sans imagination du premier tour... En confiance, les Brésiliens ont dominé une Colombie, cueillie à froid et qui n’a pas pu développer le jeu attrayant lui ayant permis de survoler la phase de groupes et le 8e de finale contre l’Uruguay.

Hulk, auteur de la bourde ayant amené le but contre le Chili, a été omniprésent, se baladant dans les espaces laissés par les Colombiens, forçant Ospina a sortir trois grands arrêts (17e, 20e, 28e) en première période.

Mais, le Brésil, ce n’est pas que le beau jeu, c’est aussi le champion qui intimide. Fernandinho, le milieu de Manchester City, qui a percuté deux fois en première période James Rodriguez sans écoper de carton, a bien montré au meilleur joueur et buteur du tournoi qu’il n’était pas question de se mettre à nouveau en valeur.

Surveillé de près par Paulinho et Fernandinho, le Colombien, qui avait son président Juan Manuel Santos dans les tribunes, a pas eu son rendement escompté.

L’entraîneur argentin José Pekerman avait pourtant aligné une équipe offensive sans Martinez dont l’absence si elle est tactique et non pas dû à un problème physique ne manquera pas de faire jaser.

Mais, les Cafeteros n’ont jamais vraiment réussi à se remettre du coup infligé en début de match, malgré quelques réactions sporadiques et notamment un but refusé pour hors-jeu à la 66e.

- Neymar sorti sur civière, Thiago Silva suspendu -

Trois minutes plus tard, David Luiz a mis le Brésil à l’abri sur un coup franc flottant de 30 m. Son deuxième but du tournoi, lui qui n’avait jamais marqué avec le Brésil avant le Mondial, la 3e réalisation de la charnière centrale sur 10 buts marqués par le Brésil. La preuve que la meilleure attaque est aussi la meilleure défense...

Le penalty de James Rodriguez, 6e but en 5 matches, pour une faute de Julio Cesar sur Bacca (80) a donné du suspense au final mais sans changer le cours de l’histoire.

Avec cette performance, le Brésil tient son match référence. Il a été solide en fin de match avec notamment un Maicon bien plus incisif que Dani Alves laissé sur le banc, et il a retrouvé une animation offensive digne de ce nom avec du jeu ne reposant pas uniquement sur des éclairs de Neymar.

Trois ombres néanmoins au tableau. La sortie de Neymar dont on ne sait si sa sortie est grave. Il se tenait le front en signe de désolation lorsqu’il a été évacué.

Deuxièmement, le capitaine Thiago Silva ne sera pas aux commandes contre l’Allemagne, ayant écopé d’un carton jaune un peu stupide en voulant piquer un ballon à Ospina (65).

Et Fred devant est toujours aux abonnés absents privés de munitions.

Peu importe pour le moment... On gardera les belles images et notamment celles d’un James Rodriguez en pleurs réconforté par les Brésiliens David Luiz et Dani Alves.


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