MosaikHub Magazine

Maryse Narcisse visite Le Nouvelliste

vendredi 14 août 2015

Accompagnée de Lesly Voltaire, un cadre du parti, la candidate à la présidence et coordonnatrice de Fanmi Lavalas a rendu jeudi une visite de courtoisie au journal Le Nouvelliste. Maryse Narcisse, qui s’est entretenue pendant plus d’une heure avec le directeur du quotidien, Max E. Chauvet, le rédacteur en chef, Frantz Duval, et des journalistes, a qualifié les élections du 9 août de « crime électoral ». Les médias représentent, pour la candidate à la présidence, un secteur important dans la société et qui joue un rôle capital dans l’orientation de l’opinion publique. Maryse Narcisse a dit voir en Le Nouvelliste non seulement le doyen de la presse haïtienne, mais un média qui a de l’expérience et qui a contribué et qui contribue encore au développement du pays. Très vite, la visite de la coordonnatrice de Fanmi Lavalas au Nouvelliste s’est transformée en un véritable débat sur les élections du 9 août, leur issue et l’avenir du pays. « Ce qui s’est passé le 9 août est un crime électoral commis par le pouvoir Tèt Kale et VERITE », a-t-elle dit. Pour Maryse Narcisse, voter est un droit garanti par la Constitution. « Des armes ont remplacé les bulletins de vote dimanche dernier un peu partout », a-t-elle dénoncé. Selon elle, il n’est pas normal que la communauté internationale qualifie d’acceptable ce qui s’est passé le 9 août. Le docteur Narcysse s’est questionnée sur le message que la communauté internationale veut lancer en cautionnant un scrutin pendant le déroulement duquel il y a eu autant d’armes en circulation. Selon le leader politique, « Fanmi Lavalas croit dans la non-violence et nous avons lancé ce message à tous nos membres. Le bulletin de vote est notre arme pour choisir nos dirigeants… ». Elle a appelé à une mobilisation citoyenne, politique et juridique. « Tout le monde a vu ce qui s’est passé le 9 août. Des gens armés ont empêché la population de voter », a-t-elle dénoncé. Pour Maryse Narcisse, la police nationale s’était fait complice de ce qui se passait le jour du vote. Elle croit que les dégâts doivent être évalués et des corrections apportées afin de redonner confiance aux électeurs pour la suite du processus électoral. La candidate à la présidence ne veut pas parler d’annulation du scrutin, parce que, selon elle, pour réclamer l’annulation des élections, il faudrait bien qu’il y en avait. Contrairement au président du CEP, Pierre-Louis Opont, qui avait indiqué que seulement 5% des centres de vote ont été perturbés, Maryse Narcisse croit savoir que le désordre régnait en maître un peu partout à travers le pays le jour du vote. Elle a annoncé que Fanmi Lavalas va se mobiliser pour avoir des élections législatives et présidentielle le 25 octobre prochain. Ce qui ramène à ce que le parti de Jean-Bertrand Aristide avait toujours demandé, « des élections en deux tours », a-t-elle souligné. « Les élections ne sont jamais à cent pour cent parfaites, mais ce qui s’est passé dimanche dernier, c’est du jamais vu. C’est inacceptable et c’est une violation flagrante du droit de chaque citoyen », a-t-elle avancé à la suite d’une question sur les pratiques antérieures de Fanmi Lavalas souvent accusé d’avoir, lui aussi, utilisé des armes et la violence comme lors des élections de 2000. Interrogée sur l’arrestation à Mirebalais de Fontal Dorélien, candidat à la députation de Fanmi Lavalas dans cette circonscription pour son implication, selon le commissaire du gouvernement Lemoine Gélin, dans des actes de violence, Maryse Narcisse a dit de façon laconique qu’elle espère que le CEP ne fera pas passer « les victimes pour des bourreaux ».
Robenson Geffrard rgeffrard@lenouvelliste.com


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie