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Coupe du Monde - BRE

Luiz Felipe Scolari : « On aurait pu le payer cher »

samedi 28 juin 2014

« On aurait pu le payer cher », a reconnu le sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari après la qualification aux tirs au but de la Seleçao devant le Chili, samedi, à Belo Horizonte, en 8e de finale. « On aura peut-être pas toujours cette chance. »

« Felipao, ça a été dur...
Comme on s’y attendait et comme je l’avais dit il y à sept ou huit mois, lors du tirage, je savais que ce serait difficile face au Chili, qui a un bonne organisation, de bons joueurs avec un bon travail tactique. Le match a été équilibré à tous les niveaux et on a eu la chance de gagner aux tirs au but. Cette victoire n’enlève rien au Chili, qui a très bien joué et met en valeur notre performance. Chaque match est plus dur, et le niveau monte. Quand tu gagnes avec cette émotion, de cette manière, on peut utiliser ça positivement. Ce sont des matches à émotions, équilibrés... On n’a pas transformé nos occasions et on aurait pu le payer cher à la 118e (tir de Pinilla sur la transversale à la 120e).

Le Brésil a disparu du match en encaissant le but. cela vous inquiète-t-il ?
C’est clair que ça me préoccupe un peu. Même les joueurs expérimentés sentent la pression du Mondial. Celui qui dit qu’il ne la sent pas, ment. C’est un match différent, pas un match comme les autres. On a beaucoup de jeunes joueurs. Ils acquièrent de l’expérience. Regardez Willian. Il tire bien les penalties, et là, il a raté. C’est l’expérience qui rentre. Mais, il faut qu’on commette moins d’erreurs. Ce sont des matches à élimination directe et on aura peut-être pas toujours cette chance. Je dis aux Brésiliens : on a une bonne sélection. Pas meilleure, pas pire que les autres qualifiées.

« On a passé quatre marches, il en reste trois pour aller au ciel »
Mais, on est à la maison. Les supporters nous ont beaucoup aidés. On a marqué un but et on en a pris un sur les côtés sur une touche. Il y a quelque chose que je n’admets pas là-dessus à ce niveau... Après, on a eu trois ou quatre occasions, mais on ne les a pas mises. Et leur gardien fait 2-3 arrêts. Quand tu ne marques pas, tu es en danger. Il y a la tension, ce n’est pas facile de joueur un Mondial à la maison. On a la pression de la victoire. Si on avait dit : "Ok, le but c’est de passer le 1er tour..." il n’y aurait pas de pression... On a dit qu’on voulait gagner et le peuple attend. Et, nous, on doit le faire. On a fait une promesse, et on essaie de la tenir. On travaille. On a passé quatre marches, il en reste trois pour aller au ciel.

Comment expliquez-vous le calme de Neymar pour tirer son penalty ?
Neymar a 22 ans, mais il a l’expérience d’un joueur de 35. Il est mûr. Il sait faire face à la difficulté naturellement. Il est très fort mentalement. Il est prêt depuis qu’il a 17-18 ans. Il aime jouer au football. Quand il tire un penalty, il le tire comme s’il jouait encore à Santos dans la rue. Mais, je tiens à rappeler qu’il a joué 75 minutes après avoir un pris un coup très fort sur la cuisse. Je ne comprends pas comment on peut faire ça et ne pas prendre un carton jaune... Ça m’a rappelé 2006 quand j’étais entraîneur du Portugal : Boulahrouz (défenseur Pays-Bas) avait cassé Cristiano Ronaldo et il a dû sortir ensuite à la 15e minute. Neymar a la cuisse comme ça (geste avec les mains). Il faudra faire un effort pour le récupérer dans les jours qui viennent. Cela peut être un problème pour les prochains matches. »

AFP


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