MosaikHub Magazine

Le sort de la Grèce divise Les Républicains

mercredi 8 juillet 2015

Les Républicains sont divisés sur la ligne à adopter vis-à-vis de la Grèce, Eric Woerth ne souhaitant pas son maintien "à n’importe quel prix" au sein de la zone euro tandis qu’Henri Guaino juge "totalement déraisonnable" d’envisager une sortie.

"Je souhaite que la Grèce reste dans l’euro mais je ne souhaite pas qu’elle y reste à n’importe quel prix", a déclaré M. Woerth mardi sur Europe 1 alors qu’un Conseil européen se réunit dans la soirée au sujet de la Grèce.

Une sortie de la Grèce de la zone euro aurait un "impact aujourd’hui assez incalculable sur l’économie". Mais "ce qui serait pire encore, ce serait d’accepter n’importe quoi sous prétexte que la Grèce devrait rester dans la zone euro", a estimé M. Woerth.

"La ligne politique des Républicains est extrêmement claire, elle l’est depuis le début. On essaie de garder une petite fenêtre encore ouverte pour pouvoir négocier avec les Grecs et c’est bien naturel (...) mais il faut maintenant décider, on ne va pas laisser l’Europe dans cet état d’incertitude si longtemps et on ne peut pas céder au chantage permanent de M. Tsipras", a-t-il dit.
"Il n’y a pas pour l’instant de position des Républicains, il y a des positions d’un certain nombre de personnalités républicaines", a nuancé Henri Guaino, député des Yvelines et ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, sur France Info.

Faire sortir la Grèce de la zone euro serait pour M. Guaino "totalement déraisonnable" et serait "un risque inconsidéré avec l’avenir de l’Europe, de la zone euro et l’avenir de ses membres (...) Entreprendre son détricotage en expulsant un de ses membres comme une forme de punition, je pense que c’est assez irresponsable, en tout cas, c’est assez inconséquent".

Interrogé sur RFI, le député de la Drôme Hervé Mariton s’est dit lui "favorable à la sortie accompagnée, gérée, amortie" de la Grèce de la zone euro. "Sinon le message aux Grecs est en réalité de dire +vous avez voté non mais on va faire à peu près ce contre quoi vous avez voté+".

La crise grecque et la victoire du "non" au référendum, "c’est malheureusement une victoire post-mortem de tous ceux qui étaient contre Maastricht, et notamment Philippe Seguin", a pour sa part estimé le député du Nord Gérald Darmanin, proche de Xavier Bertrand.


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie