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Le canada étudie le dossier des Haïtiens en situation irrégulière

lundi 23 mars 2015

Le gouvernement fédéral du Canada affirme dans un communiqué, avoir « mis en place des mesures généreuses pour permettre aux personnes affectées de faire du Canada leur pays de résidence permanente » et promet de continuer à le faire.

La ministre de l’Immigration du Québec, Kathleen Weil, rappelle qu’une entente spéciale a été négociée avec Ottawa, qui permet à son ministère de faire l’étude des dossiers des immigrants en situation irrégulière, dont les 3200 Haïtiens. Elle soutient que le fédéral s’est engagé à respecter les recommandations du Québec.

« Nous allons traiter les dossiers avec beaucoup d’ouverture, beaucoup d’humanité » - Kathleen Weil, ministre de l’Immigration.

Toutefois, la ministre Weil suggère fortement aux immigrants concernés par cette situation de déposer leurs demandes de résidence permanente avant le 31 mai. « C’est important » dit-elle, puisqu’une mesure collective reste très peu envisageable.

Parallèlement, le comité d’action des personnes sans statut, lui, ne compte pas arrêter ses moyens de pression. Chaque vendredi, le groupe plante leur piquet devant le complexe Guy-Favreau, à Ottawa. Les organisateurs prévoient aussi faire signer des pétitions et demander des rencontres officielles avec les ministres, lit-on dans la presse canadienne.

Les Haïtiens et les Zimbabwéens qui risquent d’être déportés ont été accueillis au milieu des années 2000 pour des raisons humanitaires.

Dans un communiqué, le ministère de l’Immigration du Canada soutenait que « les conditions en Haïti et au Zimbabwe se sont améliorées et que le gouvernement du Canada considère qu’il n’y a plus de risque généralisé pour l’ensemble de la population ».

Le gouvernement fédéral exige donc que ces 3500 ressortissants 3200 haïtiens passent à travers tout le processus d’immigration. Sinon, ils risquent d’être déportés.

Serge Bouchereau, du Comité d’action des personnes sans statut, demande au gouvernement d’adopter une mesure collective, qui permettrait à tous ces immigrants d’avoir accès en même temps à un statut de résident permanent. Or, la politique d’immigration du Canada prévoit que les demandes de statut soient traitées au cas par cas.

« Si on commence à sélectionner les gens qui peuvent rester et ceux qui ne peuvent pas rester au cas par cas, on sait ce qui va arriver. Beaucoup de nos compatriotes seront obligés de prendre le chemin de l’aéroport. C’est cela qu’on veut éviter », soutient Serge Bouchereau.

MJ/Radio Métropole Haïti


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