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Jean Poincy mise sur une approche technique du pouvoir pour changer la condition de vie de la population

vendredi 4 septembre 2015

Jean Poincy fait partie des candidats à la présidence qui sont tombés comme un couperet dans la course électorale. Sans aucun passé politique, il capitalise cependant sur ses compétences académiques. Mon parcours peut m’aider dans l’accomplissement de mes tâches comme président de la République grâce aux outils théoriques que je me suis donnés, a déclaré celui qui détient un master en administration publique et un doctorat en économie institutionnelle. Jean Poincy entend ainsi se démarquer par rapport aux politiciens traditionnels qui ont plutôt une "approche militante du pouvoir". Le pays souffre, indique-t-il, d’un déficit technique. Moi, j’ai l’idée et la technicité, se vante-t-il, précisant qu’il ne croit pas que c’était important de militer. Se présentant sous la bannière du parti politique Résultat, Jean Poincy se veut être le "candidat contre le pauvreté" et qui peut réunir toutes les forces vives de la nation en vue de sortir le pays du trou où il se trouve actuellement. « Mon objectif c’est d’éliminer la pauvreté et conduire le pays vers l’opulence », prétend le professeur et vice-recteur aux affaires académiques de l’université d’Etat d’Haïti. Le principal problème du pays est économique, selon lui. Résoudre le problème du pays revient en ce sens à créer les conditions pour que la majorité de la population active puisse trouver un emploi et augmenter le pouvoir d’acaht de la population, raconte Jean Poincy. Le candidat critique ceux qui ont dirigé le pays ces vingt derniers années et qui ont mis sur pied des initiatives avec comme objectif de réduire la pauvreté. « Ces programmes ont de préférence maintenu la population dans une situation de dependence », dénonce-t-il. Auteur d’un ouvrage sur la sous-traitance, Jean Poincy pense que ce secteur est le seul qui puisse nous permettre aujourd’hui de créer un maximum d’emplois possibles. Il se base sur le fait que 70% de la population active est en chômage et que la majorité d’entre ces gens n’est pas qualifiée. Sans avancer de chiffres sur le nombre d’emplois qui seront créés dans ce secteur et sans préciser dans combien de temps, le candidat à la présidence pense qu’il faudra pour ce faire accompagner aussi bien les investisseurs que les travailleurs. Pour compasser leur faible niveau de salaire, ces derniers devraient bénéficier de la part de l’Etat de certains avantages tels que transport gratuit, éducation gratuite et cantine scolaire pour leurs enfants, avance le candidat lors de son passage à la rubrique " 30 minutes pour convaincre" sur les ondes de Radio Magik 9 lundi. Questionné sur le tourisme, Jean Poincy, contrairement à certaines personnes, pense que ce secteur ne peut pas créer beaucoup d’emplois. « On ne peut y créer que des emplois passagers », soutient-il. S’il remporte la prochaine élection présidentielle, Jean Poincy promet de prendre des mesures en vue d’encourager les investisseurs. « Nous allons porter la BRH à repenser ses pratiques en matière de politique monétaire, ce qui devrait aboutir à la démocratisation et à la liberté des investissements », annonce-t-il. Il portera la banque centrale d’Haïti à agir également sur les taux d’intérêt généralement élevés sur les crédits. Conscient de la corruption qui gangrène l’administration publique, Jean Poincy n’a pourtant pour l’instant aucune mesure en tête. On ne peut pas avoir de programme, dit-il, expliquant que ce n’est qu’à la suite d’un diagnostic avec son équipe après la prise du pouvoir qu’il pourra faire des propositions de reforme au sein de l’administration publique. « Aussi longtemps que le problème économique ne sera pas résolu, la corruption ne pourra pas être éradiquée », a aussi fait savoir le candidat. Saluant l’initiative de certains de ses concurrents qui tentent de se regrouper à travers des alliances, Jean Poincy n’est pas prêt cependant à les rejoindre. « Etant ouvert, je n’ai aucun problème à discuter avec eux mais je ne vais pas mettre ma candidature sur le tapis », a-t-il clairement indiqué. -


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