MosaikHub Magazine

Japon : après la mort de son 4e mari, la "veuve noire" cherchait une nouvelle victime

samedi 22 novembre 2014

Une Japonaise de 67 ans soupçonnée d’éliminer ses compagnons pour faire main basse sur leur fortune était d’après la presse locale à la recherche d’une nouvelle victime alors même que son quatrième mari mourrait empoisonné au cyanure.

Chisako Kakehi a été arrêtée mercredi pour le meurtre en décembre 2013 de Isao Kakehi, son époux de 75 ans, dans cette affaire qui fait les choux gras des medias japonais depuis plusieurs jours. Mais les policiers enquêtent aussi pour savoir si elle n’a pas joué un rôle dans les morts mystérieuses de ses conjoints précédents.

Au fil du temps et des décès de ses partenaires, cette "veuve noire" présumée, qui nie farouchement être pour quoi que ce soit dans leur destin funeste, a hérité d’un total d’un milliard de yens (6,7 millions d’euros), en assurance vie, biens immobiliers et dépôts bancaires, rapporte la presse japonaise vendredi.

Mais cette ancienne employée de banque, qui détenait des dizaines de comptes bancaires sous des noms différents, avait perdu une grande partie de sa fortune après des placements financiers malheureux, explique le journal Yomiuri. Quand elle a épousé Isao Kakeki, elle était endettée jusqu’au cou, selon l’agence Jiji.

D’après le journal Asahi, qui cite des sources policières, la veuve noire présumée a eu pendant 20 ans des relations avec une dizaine d’hommes, dont sept sont passés de vie à trépas. Elle avait rencontré la plupart d’entre eux par l’intermédiaire d’agences matrimoniales, qui lui présentaient des hommes "âgés", fortunés, sans enfants et vivant seuls. Elle aurait également spécifié préférer quelqu’un "avec une maladie".

- Cyanure dans la poubelle -

Son dernier mariage ne l’a pas empêchée de partir en chasse, explique Jiji, disant qu’elle avait organisé un "rendez-vous matrimonial" peu après avoir dit oui à son promis. Le Nikkan Sports Daily raconte qu’elle était en relation avec plusieurs hommes au moment du dernier décès.

Lors de perquisitions à son domicile jeudi à Kyoto, la police a trouvé des traces de cyanure dans la poubelle. Les enquêteurs ont également retrouvé les accessoires nécessaires à l’administration de médicaments ainsi que des ouvrages médicaux.

L’enquête avait démarré lorsque la police a décidé d’autopsier le quatrième mari, après s’être rendue compte que le précédent petit ami de la suspecte était décédé subitement en septembre 2013 après un dîner du couple au restaurant. L’autopsie a révélé des traces de cyanure dans le sang du défunt époux.

La police la soupçonne désormais d’avoir pu provoquer la mort de six de ses conjoints. Elle n’est en revanche pas considérée comme suspecte dans le décès de son premier époux, en 1994, alors qu’il était âgé de 54 ans.

Il y a un mois, la suspecte avait expliqué à la chaîne privée NTV qu’elle cherchait à multiplier les relations pour vivre une fin de vie tranquille. "Je veux une vieillesse paisible sans devoir faire des pieds et des mains pour obtenir de l’argent, grâce à un homme droit", avait-elle expliqué.

Le Japon a déjà connu quelques affaires de "veuves noires", baptisées ainsi car leur comportement rappelle celui de la femelle d’une espèce d’araignée, réputée manger le mâle après l’accouplement.

En 2012, Kanae Kijima avait été condamnée à la mort par pendaison pour le meurtre de trois hommes rencontrés sur internet. Elle empoisonnait ses victimes au monoxyde de carbone après les avoir préalablement endormies à l’aide de somnifères. La décision en appel doit être rendue prochainement.

Miyuki Ueta, ancienne hôtesse de bar, est elle aussi dans l’attente d’un arrêt de la Cour suprême après sa condamnation à mort pour le meurtre de deux hommes.


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie