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Immortelle Juventus

jeudi 14 mai 2015

Qui l’eut cru ? La Juventus de Turin disputera la finale de la Ligue des champions le 6 juin contre Barcelone. Rien à redire. Les Italiens étaient les plus forts.

Le monde bouge mais la Juve ne change pas. Ou si peu. Le latin disparait des lycées. Le festival de Cannes a perdu ses étoiles. La Juventus défend comme jadis, résiste comme personne et préserve un résultat comme toujours. Immortelle Juventus, Vielle Dame sans déambulateur. La voici finaliste de la Ligue des champions pour la huitième fois de son histoire.
Depuis 2003, elle regardait la Rai Uno chez elle les soirs de finale. Gianluigi Buffon sera à Berlin le 6 juin avec son camarade Andrea Pirlo, là même où ils ont remporté la Coupe du monde en 2006 contre la France.
La Juventus est qualifiée parce qu’elle est une équipe et pas une mosaïque de stars, parce qu’elle attaque et qu’elle défend ensemble, parce qu’elle élabore une tactique et qu’elle s’y tient durant quatre-vingt-dix minutes.
Zidane en attente ?

Le Real est éliminé pour les raisons contraires. Le jeu collectif ne prend pas et les solistes passent à travers. Cristiano Ronaldo a perdu le Ballon d’Or au match aller ; il ne l’a pas récupéré au retour. Gareth Bale valait cent millions d’euros il y a deux ans. La Maison blanche attend le retour sur investissement. Dans ces matches décisifs, on attend que l’un ou l’autre fasse la différence. Tous les deux ont échoué, manqué leur demi-finale. Le flop des stars explique l’élimination de Madrid.

Une malédiction pèse sur les vainqueurs de Ligue des champions depuis 1990. Aucun ne conserve son titre. Carlo Ancelotti gardera-t-il sa place ? Le temps de vie d’un entraineur du Real Madrid ne dépasse pas dix-huit mois. Florentino Perez aime Zinedine Zidane. Affaire à suivre.
Barcelone-Juve en finale. Une attaque-défense durant tout le match ? A voir. Messi, Neymar, Suarez, les trois ténors et leur orchestre contre la fanfare de Turin. Sans bémol, ni sourdine. Je m’en réjouis d’avance. Finale excitante parce qu’opposition de style. Finale incertaine parce que rendez-vous ultime. Wir fahren nach Berlin. Nous y serons le 6 juin.

Pascal


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