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Escapade cosméto-food dans un château picard

samedi 20 juin 2015

Évadez-vous le temps d’un week-end bucolique et culturel au château de Saint-Just en Picardie, à à peine 45 minutes de la capitale.

Les hérons et les canards s’ébrouent en sortant des douves qui cernent le château. Alimentées par des sources naturelles, elles se jettent dans la petite rivière à côté. Avant d’être reprise en 2006 pour s’ouvrir au public, cette propriété privée a connu quelques grandes familles, comme les Saint-Just de 1400 à 1700, d’où elle tire son nom. Quelques dates gravées dans la pierre trahissent que cette maison a traversé les siècles, avec une première partie édifiée au XIIe, puis ax XIVe, XVIIIe et XLe parc de 17 hectares raconte aussi l’histoire et la région, offrant jusqu’aux abords du domaine un joli patrimoine végétal de 160 arbres classés au patrimoine des jardins de France. Parmi eux, 50 spécimens sont étiquetés, dont le doyen du jardin, un vénérable platane de 270 ans. Trois frères du même âge subsistent entre le château et le restaurant, aux côtés de deux séquoias de 160 ans, d’une collection de tilleuls ou encore d’un cyprès chauve. Ce résineux, dont on utilisait jadis le bois pour faire les sarcophages, porte ce nom amusant, car il perd ses aiguilles en hiver. « La tradition se perpétue avec trois arbres plantés quand la tempête nous en vole un ! Pour être certain que l’un d’eux arrive à maturité… » précise Jean-Jacques Devert, directeur général de l’établissement. Annexée au château, une île se dessine, dédiée à la sieste. Sur cette véritable « Sieste Island », des crochets de hamacs ont été fixés sur les arbres : il ne vous reste plus qu’à louer un hamac et à bouquiner, le nez en l’air.

Autoproduction

Non loin de là, une toute jeune pommeraie donnera bientôt du cidre. En attendant, on célèbre déjà la traditionnelle Fête des pommes au mois d’octobre, organisée par la bourgade voisine, Belle-Église. La Picardie était une région productrice de cidre, avant même la Normandie. Il ne faudra pas attendre plus longtemps, en revanche, pour déguster le miel du rucher maison, servi au petit déjeuner. Ou les herbes du jardin aromatique, plantées pour le chef, et la menthe du barman, plantée à côté de l’ancienne pompe à eau des animaux, transformée et rebaptisée pour l’occasion en « bac à mojitos » ! On pourra siroter le fameux cocktail confortablement installé dans l’une des chiliennes installées sur le bar de la terrasse, se prélasser à côté de la piscine ou découvrir les œuvres des expositions provisoires, qui changent tous les quatre mois. « Pour l’heure, de vastes paravents en béton et peints au sable coloré sont installés dans le parc et nous présentons également un artiste, le roi de la récupération, qui fabrique des personnages et des animaux figuratifs à partir d’outils et de pièces mécaniques * », explique Jean
IXeAlentours

En dehors de Belle-Église, le Château se situe à proximité directe des plages de L’Isle-Adam et de la maison de Van Gogh vers l’ouest, à Auvers-sur-Oise. À l’est, Chantilly, à 25 minutes, permet de passer le dimanche aux courses ou de profiter des loisirs équestres. Le musée de la Nacre, à Méru, est méconnu et peu de gens savent que toutes les couronnes de France et de Navarre venaient y faire réaliser leurs boutons en nacre pour l’habillement. Il présente une belle collection de dominos, d’éventails, et présente le cheminement complet pour transformer le coquillage en bouton. Un souvenir royal.


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