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Dossier Jean L. Dominique : Une interview posthume controversée

jeudi 12 mars 2015

Environ une semaine après l’assassinat d’Oriel Jean, l’ancien secrétaire d’Etat à la Communication, GuylerCiusDelva, a rendu publique une interview qu’il a obtenue depuis plusieurs mois de l’ancien chef de sécurité du palais national, dans laquelle ce dernier a fait de graves accusations contre l’ancien président Jean Bertrand Aristide et ses proches dans l’assassinat de Jean L. Dominique.

Selon Oriel Jean défunt, Jean Bertrand Aristide avait de sérieuses raisons pour faire taire le directeur de Radio Haïti Inter. Il a cité, entre autres, la position critique du journaliste vis-à-vis de la Fanmi Lavalas.

« Jean Bertrand Aristide pensait que si Jean Dominique n’était pas freiné, il aurait été un handicap pour son retour au pouvoir », a déclaré l’Homme qui est assassiné par balle, à Delmas, la semaine dernière.

« Si nous ne faisons rien pour suspendre cela, et que personne ne le freine, notre retour au pouvoir en 2001 est menacé ». Ces déclarations révélées par Oriel Jean auraient été faites par Aristide.

Et la dernière raison, selon Oriel Jean, qui aurait poussé l’ancien président à éliminer Jean Dominique est l’éventualité de la candidature de ce dernier aux présidentielles de 2000.

C’est l’ancienne sénatrice de la Fanmi Lavalas, Mirlande Libérus, qui aurait été chargée par Aristide de faire exécuter le directeur de la Radio Haïti Inter, a déclaré Oriel Jean, au journaliste Guy C. Delva.

En réaction à la publication de cet entretien, des secteurs questionnent le fait que M. Delva l’ait publié seulement après l’assassinat d’Oriel Jean.

La FanmiLavalas rejette d’un revers de mains les allégations d’Oriel Jean. Ansyto Felix et Louis Gerald Gilles minimisent ces révélations, estimant que c’est une démarche qui viserait à détourner la population des vrais problèmes auxquels elle est confrontée.

L’ancien commissaire du gouvernement et ancien juge d’instruction Me Claudy Gassant qui avait commencé à instruire le dossier estime que s’il y avait une justice sérieuse, elle devrait convoquer M. Guyler C. Delva pour n’avoir rendu publique une interview qu’il estime si vitale, qu’après l’assassinat d’Oriel Jean.

La façon partisane et émotionnelle de conduire le dossier pourrait empêcher les proches de Jean Dominique d’obtenir justice, croit-Me. Gassant qui intervenait mercredi sur une station de la capitale.

MJ/Radio Métropole Haïti


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