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Corée du Nord : Kim Jong-un donne l’ordre à ses troupes de se préparer au combat

vendredi 21 août 2015

Après un regain de tension ces derniers jours entre les deux Corées, Kim Jong-un, leader incontesté de la dictature communiste de Corée du Nord, a conseillé à ses troupes postées sur la frontière, vendredi 21 août, de se tenir prêtes au combat.

Nouvelle provocation ou véritable menace ? S’il est encore trop tôt pour se prononcer, une certitude : Kim Jong-un, leader incontesté de la dictature communiste de Corée du Nord, a donné l’ordre à ses troupes postées sur la frontière de se préparer aux combats, vendredi 21 août.

Un contexte tendu

Cet ordre intervient au lendemain d’un échange de tirs entre les deux Corée. Jeudi 20 août, la Corée du Nord a ouvert le feu via une attaque à la roquette sur une unité de l’armée sud-coréenne. L’incident s’est déroulé, selon l’agence Yonhap, sur la partie occidentale de la frontière entre les deux pays. Le projectile « a atterri de notre côté, mais n’a atteint aucune cible militaire », a expliqué le ministère de la Défense sud-coréen.

Très vite, la Corée du Sud a répondu, tirant « des dizaines d’obus de 155 mm ». Le ministère précise encore avoir « renforcé notre niveau d’alerte tout en surveillant attentivement les mouvements de l’armée nord-coréenne ».

A plusieurs reprises, la semaine dernière, la Corée du Nord avait fait connaître son intention d’effectuer des frappes « aveugles » envers son voisin si celui-ci ne cessait pas sa propagande diffusée via des haut-parleurs situés de l’autre côté de la frontière.

« Un semi état de guerre »

L’escalade de la tension entre les deux pays s’intensifie depuis. Cité par l’agence officielle KCNA, Kim Jong-un a préconisé à ses troupes d’être désormais « pleinement prêtes au combat et à lancer des opérations surprises ». La ligne de front quant à elle se trouve désormais, toujours selon le leader nord-coréen, dans « un semi état de guerre ».

Techniquement toujours en guerre

La Corée du Sud appelle, via ses chefs d’état-major, à éviter « tout acte irréfléchi » tout en précisant que le pays n’hésiterait pas, au besoin, à répliquer contre la Corée du Nord.

D’un point de vue purement technique, les deux pays sont toujours en guerre. En effet, la guerre de Corée (1950-1953) n’a pas pris fin par un traité d’armistice, mais par un simple cessez-le-feu

Des manœuvres qui passent mal

Cette tension à couper au couteau peut aussi s’expliquer par la reprise des manœuvres militaires conjointes entre les Etats-Unis et la Corée du Sud. Par celles-ci, les deux pays simulent une invasion nord-coréenne, ce qui a poussé la Corée du Nord à qualifier ces mouvements de « déclaration de guerre ». L’exercice militaire, connu sous le nom de « Ulchi Freedom », se répète de manière annuelle. Il s’agit en fait d’une simulation qui met en scène une Corée du Nord équipée de l’arme nucléaire, contre 50.000 soldats sud-coréens et 30.000 soldats américains.

En réaction, la Corée du Nord a fait la demande auprès du Conseil de sécurité des Nations unies d’organiser une réunion d’urgence afin d’évoquer ces fameuses manoeuvres militaires qui, de toute évidence, déplaisent fortement à Pyongyang.

Face à ce contexte trouble, Yoo Ho-Seo, professeur d’études nord-coréennes à l’Université coréenne de Séoul, précise : « Nous avons vu ça à plusieurs reprises, mais ça ne veut pas dire que ce n’est pas dangereux. Il y a une vraie possibilité que cette confrontation conduise à une espèce d’affrontement armé ».

Un porte-parole de l’ONU, Eri Kaneko, interpellé sur la situation , assure quant à lui que les Nations unies « suivent de près les développements avec une sérieuse inquiétude ».


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