MosaikHub Magazine

Cent ans après le génocide, l’enclavement de l’Arménie persiste

jeudi 23 avril 2015

Aussi loin que remonte leur mémoire, les habitants de Margara ne se souviennent pas d’avoir jamais vu la frontière ouverte. Les barbelés, les miradors ont toujours fait partie du décor. Le mont Ararat, qui se dresse magnifique avec sa calotte enneigée, aussi, comme une immense carte postale épinglée sur un horizon bouché et inaccessible. Dans cette région d’Armavir, mitoyenne de la Turquie, le hameau arménien de Margara vit ainsi, séparé du territoire voisin, « depuis toujours », depuis un siècle. Ce vendredi 24 avril, ses habitants vont rejoindre Erevan, la capitale distante d’une quarantaine de kilomètres, pour se mêler aux milliers de leurs compatriotes venus des quatre coins du pays ou de la diaspora pour les commémorations à l’occasion du centenaire du génocide de 1,5 million d’Arméniens par l’Empire ottoman. Des chefs d’Etat étrangers, dont François Hollande et Vladimir Poutine, doivent y participer.

Le myosotis, fleur symbole du souvenir, s’affiche partout, sur les pare-brise des voitures ou à la boutonnière. D’immenses panneaux de la même couleur violette barrent les routes, avec un message identique en plusieurs langues : « Je me souviens, je réclame. » L’événement, ici, est considérable : plus d’une vingtaine de pays reconnaissent aujourd’hui le terme de génocide malgré l’opposition d’Ankara. Petite république d’un peu plus de 3 millions d’habitants, l’Arménie chrétienne reste cependant le pays du Caucase le plus enclavé, sans accès à la mer, avec, pour voisinage, des frontières terrestres délicates qui entravent son développement...

L’accès à la totalité de l’article est protégé

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/04/23/cent-apres-le-genocide-l-enclavement-de-l-armenie-persiste_4621741_3214.html#rWDd3f5YcRq9bYAJ.99


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie