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Célébration de la 4e Journée internationale du jazz

mardi 5 mai 2015

La Fondation Haïti Jazz avec un financement de la MINUSTAH et de l’UNESCO a choisi cette année de décentraliser au Cap Haïtien, une partie des activités liées à la célébration de la 4e Journée internationale du jazz en Haïti.

Selon un communiqué de la Fondation Haïti Jazz , c’est une nouvelle fois le Centre Jacques Stephen Alexis qui a accueilli l’événement avec une double affiche composée de la fanfare locale Cemuschca en avant première suivie du « Jazz Racine Haïti » du saxophoniste guadeloupéen de renommée internationale Jacques Shwarz-Bart.

« Le projet jazz-racine a germé en moi depuis mon enfance. Ma mère écoutait Ti Roro et Martha Jean Claude. Elle connaissait les paroles en créole haïtien. J’ai donc été initié à la musique racine en même temps qu’au gwoka guadeloupéen, » a précisé Jacques Schwarz-Bart.

Le saxophoniste était accompagné de Jean-Baptiste Bonga aux percussions, haïtien, maître des tambours racines, vivant à New-York, de la chanteuse haïtienne Renette Désir, d’Aaron Goldberg, pianiste et compositeur de New York, de Daren Barrett, trompettiste canadien d’origine jamaïcaine, récipiendaire d’un Grammy award, d’Andrew Atkinson, batteur américain d’origine de la Jamaïque et de Sam Minaie, bassiste irano-américain.

C’est au sein des fanfares de la Nouvelle Orléans que le jazz a fait ses débuts, c’est donc tout naturellement que la Fondation Haïti Jazz a tenu à intégrer la Fanfare Cemushca, fierté capoise, au programme. En avant-première, l’orchestre a interprété des standards de son répertoire. Selon la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Sandra Honoré, « les musiciens ont choisi à travers le jazz de cultiver l’échange pour la construction d’une culture de la paix. Ils démontrent que choisir la paix c’est choisir le dialogue et le respect, c’est avoir confiance et faire confiance. Par la musique ils nous interpellent et nous rappellent que sans la paix et un refus absolu de toutes les formes de violence, il n’y a pas de futur ni de stabilité. Parce que la paix, la sécurité et la stabilité sont indispensables au progrès social et au développement durable. »

Egalement au programme, un atelier-rencontre de Jacques Schwarz-Bart et de son groupe lui a permis de s’entretenir avec des musiciens locaux et la presse capoise de son projet actuel et du créole jazz.

Rappelons que pour Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, « en période de changement et d’incertitude, nous avons plus que jamais besoin de l’esprit du jazz pour rassembler les peuples – en particulier les jeunes femmes et hommes –, pour protéger la liberté et le dialogue, pour tisser de nouveaux liens fondés sur le respect et la compréhension, pour encourager la tolérance et la coopération. »

Cette année, cette journée était célébrée dans 196 pays à travers le monde, et c’est à Paris, au Siège même de l’UNESCO que s’est tenu le grand concert officiel de stars réunissant des artistes de jazz venant du monde entier pour une représentation éclectique de styles, de cultures et de langages.


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