Le financement des élections divise les acteurs politiques
Le financement domestique des élections suscitent de nombreuses interrogations au sein de la classe politique et des leaders de la société civile.
L’ex Gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH) et ancien Premier Ministre désigné, Fritz Alphonse Jean, juge que le budget de 55 millions de dollars est trop élevé. Il recommande que les conseillers électoraux publient le budget détaillé afin que les acteurs puissent avoir une idée claire sur le dossier.
L’économiste s’interroge sur la nature des fonds alloués par les entreprises publiques. S’agit-il de bénéfices engrangées ou de dividende.
Compte tenu de la conjoncture économique difficile, M. Jean recommande l’implication des étudiants et des lycéens dans la machine électorale afin d’alléger le budget des élections.
De son coté, l’un des conseillers du Part Haïtien Tet Kalé (PHTK), Guychard Doré, est pessimiste et se demande si l’annonce du financement domestique n’est pas le signe d’un nationalisme folklorique. Il ironise en doutant de la capacité de rapatrier l’expertise en matière d’organisation des élections considérant ces argumentaires comme une attitude démagogique.
Il est préoccupé par les retards dans la signature des contrats pour la production des bulletins de vote. M. Doré redoute une stratégie visant à reporter le scrutin pour faciliter le maintien de Jocelerme Privert au pouvoir.
LLM / radio Métropole Haïti
