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Euro 2016 : Griezmann, la France lui dit déjà merci !

samedi 9 juillet 2016

L’enthousiasme débordant et la vitalité de l’attaquant, auteur d’un doublé contre l’Allemagne, renforcent un peu plus sa popularité. Et il le mérite !

Par Antoine Grenapin

La joie est immense et débordante. Antoine Griezmann vient de marquer son deuxième but au stade Vélodrome (72e, 2-0) et, alors que Pogba harangue la foule, lui danse, court encore et savoure, le sourire aux lèvres. L’homme de la demi-finale, attaquant virevoltant à faire tourner la tête du meilleur gardien au monde, Manuel Neuer, vit pleinement les grandes émotions du ballon rond. Il y a deux ans, c’étaient des larmes qui coulaient sur ses joues rougies par l’effort après l’élimination cruelle face à l’Allemagne au Maracanã (1-0).

D’une finale à une autre

Depuis, l’attaquant de 25 ans a grandi. Il a connu d’autres joies, comme ce rush contre le Bayern Munich qui avait crucifié Manuel Neuer – encore – en demi-finale de la Ligue des champions (1-0, 1-2). Et puis il y a eu ce doute, ces longues minutes à rester seul au milieu du terrain de San Siro, en mai dernier, après la défaite de l’Atlético face au Real jusqu’au bout de la nuit (1-1, 5-3). Ce soir-là, le Français avait manqué un penalty. Et, trois semaines après, c’est par le même geste qu’il amorce la qualification de la France en finale de l’Euro.

Entre-temps, il y a eu le doute, encore. Avec 66 matches disputés depuis le début de la saison, Didier Deschamps savait qu’il récupérait un joueur ayant besoin de récupération. Les Espagnols le savent mieux que personne : plus les saisons en club s’étirent, plus les performances en sélections peuvent être cruellement décevantes. Un « protocole de récupération » afin que « Grizou » récupère toutes ses facultés physiques est entrepris par le staff.

Le 4-2-3-1, le nouveau souffle

Et l’Euro n’avait pas si bien commencé. Lors du premier match face à la Roumanie, il semble éteint, peine à trouver ses marques. Pire, le geste magique de Payet en fin de match et son aisance sur le terrain l’intronisent comme le nouveau leader technique de l’attaque tricolore. Pourtant, Deschamps persévère et, surtout, exauce un souhait que Griezmann concède à demi-mot : être placé dans l’axe, au même poste que celui qu’il occupe à l’Atlético.
Le 4-2-3-1, entrevu à partir du huitième de finale face à l’Irlande (2-1), offre au natif de Mâcon de l’espace et de nouvelles perspectives. À l’aise quels que soient ses coéquipiers – il l’était déjà avec Valbuena et Benzema –, il se trouve comme jamais avec Giroud et Payet. Résultat : avec six buts marqués dans cet Euro, il est le Français le plus prolifique dans l’histoire de la compétition avec Michel Platini (neuf buts). Désormais, Griezmann évolue à des sphères rarement atteintes par des internationaux français. Face au Portugal dimanche, un autre duel attirera tous les passionnés de ballon rond : celui entre « Grizou » et Ronaldo, qui pourraient être des adversaires, dans quelques mois, pour le prochain Ballon d’or.


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